Retour en France du web Robinson
Naufragé volontaire, le web Robinson s'était posé sur une
petite île au large de Sumatra. Objectif : Essayer de se débrouiller seul tout
en continuant son activité professionnelle grâce au télétravail. Et ça a marché
! Avec son équipe restée en France, Gauthier Toulemonde a bouclé les trois
numéros du mensuel de philatélie dont il est le rédacteur en chef.
La première
leçon de cet isolement, c'est que le télétravail est possible surtout à 10.000
kilomètres de distance. Deuxième leçon, il a été obligé de déléguer une partie
de son travail et cela a très bien fonctionné. Ses collègues se sentent
davantage en confiance et prennent plus d'initiative.
La tâche était
pourtant rendue plus compliquée par les contingences locales : trouver à
manger, par exemple. Gauthier Toulemonde étant un piètre pêcheur, il s'est vite
contenté de riz et de pâtes mais au bout de quarante jours, il s'en est lassé
et à la fin de son expérience, il sautait volontiers des repas. Ce qui l'a
affaibli sans qu'il s'en rende compte et au final il pouvait mettre quatre ou
cinq heures pour réaliser une besogne qui se faisait habituellement en une
heure.
Il a fallu
aussi endurer les orages, les tempêtes qui lui faisaient un peu au début et
auxquels il s'est finalement habitué. Le mauvais temps pouvait aussi le
pénaliser pour recharger ses batteries solaires. Après trois jours de pluie
continus, il a été à quelques heures de ne plus avoir d'électricité.
L'électricité dont il ne pouvait se passer pour le télétravail par l'Internet
et le téléphone satellite.
Très vite,
Gauthier Toulemonde a maitrisé cet environnement et a évacué le stress du début
de son séjour...
"On se sent même
protégé malgré qu'il y ait des varans, des serpents, des tempêtes etc. Il y a
un internaute qui m'avait écrit en disant : "Vous savez, moi, je suis dans
une banlieue, j'ai peur tous les soirs, finalement, ça craint un petit peu pour
vous mais c'est rien par rapport à ce que je peux vivre". Et je pense
qu'il a raison. Lorsque j'ai eu de gros problèmes météo, il y a une personne
qui était à Angoulême qui m'a dit : "Ben, voilà, ici aussi c'est
épouvantable." Une heure plus tard, une autre personne qui était à Bruxelles
: "Ah non, écoutez, là c'est pareil." Et un tout petit peu plus tard,
il y a une personne qui était à Buenos Aires qui disait : "Il fait très
mauvais." Donc il faisait très mauvais partout."
C'est un peu
le paradoxe, seul, sur son île déserte, Gauthier Toulemonde a noué de nombreux
contacts partout dans le monde grâce aux réseaux sociaux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.