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François Olivennes : "L'aide médicale à la procréation reste un processus lourd"

Le professeur François Olivennes est un des meilleurs spécialistes de l'infertilité. Alors que le débat sur la PMA bat son plein, le médecin publie le récit de sa vie de médecin : "Faire un enfant au XXIème siècle" (Flammarion).
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Les couples infertiles ne sont pas reconnus comme étant
malades, on pense que c'est une médecine de confort, remarque le professeur
Olivennes.

En France, chaque année, environ 22.000 enfants naissent
grâce à l'aide de la médecine, notamment par fécondation in vitro.

Dans les années 1990, la France était en pointe dans le
domaine de l'aide médicale à la procréation. Elle l'est moins. Selon François
Olivennes, notre pays n'y met plus les moyens suffisants : "Ce que l'on souhaiterait, c'est que l'on
est des moyens et une reconnaissance dans ce domaine. La France a été le
troisième pays dans le monde à avoir un bébé éprouvette et aujourd'hui nous
sommes dans les queues de plotons quant à nos résultats.
"

L'AMP - ou PMA -
serait également victime d'un "jugement moral", plus ou moins
conscient. Elle serait trop considérée comme une médecine "de confort".

Le professeur Olivennes raconte son quotidien de médecin et
les attentes des couples qu'il reçoit : "Pour eux, le retentissement
psychologique reste très lourd. Ca ne marche pas à tous les coups (...) Les
couples passent par des montagnes russes émotionnelles. Il faut être armé
psychologiquement
".

Faut-il ouvrir l'aide médicale à la procréation aux couples
de femmes ? François Olivennes y est favorable, sous certaines conditions,
"pour éviter que des femmes soient traitées de façon incorrectes et
prennent des risques
", notamment à l'étranger.

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