Sophia Aram : "Je me rappelle le visage de la petite Omayra"
En novembre 1985, l'image avait fait le tour du monde : le visage de la jeune Omayra Sanchez, émergeant d'un tas de boue et d'eau. La jeune fille, victime de l'éruption du volcan Nerado Del Ruiz, était coincée sous les décombres. Elle agonisa pendant soixante heures, devant les caméras. Personne ne put la secourir.
A l'époque, Sophia Aram était collégienne : "J'avais son âge, sa détresse m'a bouleversée... Ce qui m'a touché à l'époque m'accompagne encore aujourd'hui. J'étais dans mon collège de banlieue, loin de la Colombie, mais quand on a douze ans et qu'on voit une petite fille mourir, on se pose plein de questions ". Sophia Aram se rappelle même avoir écrit une rédaction, en classe, l'année suivante, sur l'agonie de la petite Omayra, et avoir provoqué un débat avec ses camarades.
Cette image nous frapperait-elle autant aujourd'hui ? Pas sûr, selon l'humoriste : "Aujourd'hui, nous sommes tellement abreuvés d'informations que cette petite fille passerait peut-être plus inaperçue (...) Il est de plus en plus difficile de hiérarchiser l'information. Notre sensibilité est un peu émoussée ".
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