"Asteroid City", Wes Anderson dans le désert
Asteroid City de Wes Anderson
Wes Anderson, 54 ans, né au Texas, installé à Paris, imprégné de culture française, avec sa bouille d'éternel adolescent, vit dans univers unique : obsédé par la symétrie dans l'image, les couleurs pastel, les détails à foison, et des personnages qui semblent coincés en enfance.
Là, dans Asteroid City, c'est dans le désert de l'Ouest américain, en 1955, que les protagonistes sont arrêtés : Asteroid City est un petit site touristique, célèbre pour l'astéroïde qui s'y est échoué en provenance de l'espace, et qui chaque année accueille un concours pour scientifiques en herbe, qui viennent présenter leurs inventions de gosses surdoués. Mais cette année-là, des extraterrestres débarquent et volent l'astéroïde. L'armée intervient, confinement général, qui évoque la pandémie de Covid.
Élémentaire des studios Pixar
C'est le premier Pixar à sortir en salles depuis la pandémie, puisque les précédents – dans l'ordre chronologique Soul, Luca et Alerte Rouge – avaient directement filé sur la plateforme Disney +, et après avoir eu un démarrage difficile aux Etats-Unis, Élémentaire débarque donc chez nous. C'est l'histoire d'une ville où cohabitent des communautés, regroupées par élément : le feu, l'eau, la terre et l'air. Sauf que ces groupes ne se mélangent pas, et le peuple des flammes notamment, qui est au cœur du film et de son intrigue, est plus pauvre, et relégué dans les banlieues.
Mais vous devinez ce qui va arriver, Flam, jeune femme intrépide, et Flack, un garçon plus sensible, vont se rencontrer et devoir faire équipe. Le prétexte à de nombreuses trouvailles visuelles, plutôt spectaculaires et réussies, mais aussi pour le réalisateur Peter Sohn de puiser dans son histoire personnelle pour évoquer le vivre-ensemble.
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