"La Petite Vadrouille" : et vogue le burlesque...

Les sorties cinéma de la semaine avec Thierry Fiorile et Matteu Maestracci : "La Petite Vadrouille" de Bruno Podalydès et "La Gardav" de Thomas et Dimitri Lemoine.
Article rédigé par Thierry Fiorile, Matteu Maestracci
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"La Petite Vadrouille" de Bruno Podalydès. (ANNE-FRANCOISE BRILLOT / WHY NOT PRODUCTIONS / UGC STSUDIO EXCEPTION / ARTE FRANCE CINEMAnne-Françoise Brillot - Why Not Productions)

Tout commence lorsque Franck (Daniel Auteuil), un riche investisseur provincial un peu vieux jeu, décide de confier la rondelette somme de 14.000 euros en liquide, à son employée, Justine (Sandrine Kiberlain) pour qu'il lui organise un week-end charmant et un peu chic mais discret, sur une péniche, pour une balade romantique en rivière.

Justine imagine alors avec ses amis et son mari jaloux Albin, joué par Denis Podalydès, une sorte d'arnaque : mettre à l'eau la croisière la moins chère possible, pour empocher au moins la moitié de l'argent. Sauf que c'est précisément Justine que convoite son fameux patron, l'occasion de nombreuses péripéties, et autant de rebondissements dans un esprit très boulevardier.

Si La Petite Vadrouille s'ensable un peu aux deux tiers, il existe un humour charmant et absurde, que n'aurait pas renié Jacques Tati, qui accompagne cette petite croisière. On pense à ce café où les serveurs et le barman chantent pour les clients, ou ce même personnage qui se déguise pour jouer des éclusiers différents à chaque étape.

Sur la forme, il y a un côté un peu pépère en chaussons, qui manque certes un peu de folie, mais on sourit, on est charmé, souvent. Il faut aussi savoir gré à Bruno Podalydès de tourner toujours avec plus ou moins la même troupe, des visages qu'on aime retrouver, et qui vieillissent dans les films avec nous spectateurs, 'un je ne sais quoi' donc, d'assez réconfortant dans son cinéma.


La Gardav de Thomas et Dimitri Lemoine

Thomas Lemoine vit dans une cité du XXe arrondissement de Paris, un jour, pour étoffer son CV d'acteur débutant, il accepte de jouer un policier, pour le tournage d'un clip de rap. Les vrais flics débarquent, gros quiproquo, on les a appelés, car des gamins cagoulés s'attaquaient aux forces de l'ordre. Fouille, de la drogue est trouvée dans une sacoche et garde à vue.

De cette histoire vraie, Thomas et son frère, Dimitri, font un film qui a le charme des films à tout petit budget, mais grosse envie de cinéma. La maman est productrice, et ce gamin à la bouille aussi innocente que frondeuse, Thomas Lemoine étonne dans cette vision burlesque et aucunement pontifiante de la vie dans les cités.

Et justement, La Gardav appartient à un sous-genre de la comédie, le film con, forcément clivant, ça passe ou ça casse, personnellement, j'ai beaucoup aimé le culot et le talent d'acteur de Thomas Lemoine, qui, pour la petite histoire, a fait le forcing pour nous rencontrer à Cannes, et nous parler de son film, il a bien fait. 

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