Les fêtes responsables. Des vacances à la montagne sans l’abimer

Comment s’échapper en montagne, dans le département de l’Isère par exemple, tout en préservant cette nature fragile.
Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Massif des Grandes Rousses depuis la station de l'Alpe d'Huez. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Le plus polluant pour un séjour à la montagne, c’est le trajet effectué le plus souvent en voiture, responsable de plus de la moitié du bilan carbone. Il y a pourtant d’autres solutions, selon Jacky Bossard, directeur de la station d’Oz 3300, sur le domaine de l’Alpe d’Huez, à 45 minutes de Grenoble. "Le train, le bus et aujourd’hui, l’Eau d’Olle Express, un ascenseur valléen qui permet d’éviter les derniers kilomètres, très consommateurs de carbone et de gasoil", énumère-t-il.

"Le dernier quart d’heure, on le passe dans une cabine, on a abandonné sa voiture, on est déjà en vacances, plaideJacky Bossard. Ça a démocratisé l’accès à la montagne".

"On a beaucoup de non skieurs maintenant qui commencent maintenant à accéder à nos domaines, ne serait-ce que flâner dans la nature ou simplement être contemplatif en face des grands massifs de Belledonne ou des Grandes Rousses."

Jacky Bossard, directeur de la station d’Oz 3300

à franceinfo

Vient ensuite l’impact d’une nuit sur place. À la montagne, un logement sur deux est une passoire thermique, c’est trois fois plus que la moyenne nationale. Mais ça évolue, affirme Céline Matéo, directrice de l’office de tourisme Belledonne Chartreuse. "Sur notre territoire, on a un hébergement qui s’appelle Evasion au naturel. C’est un ensemble de plusieurs chalets qui ont été faits avec des matériaux durables, éco-conçus, présente-t-elle. Cet été, la tondeuse, c’était un âne et des moutons. Ce n’est pas un jacuzzi mais des bains nordiques. Ils ne sont pas alimentés par de l’électricité mais par un petit poêle à bois. Ils repensent leur mode de chauffage".

Même les activités proposées ont changé, moins agressives pour la faune et la flore. Exemple : un concert en pleine nature avec Alexandre Guhéry qui organise des randos pas comme les autres :

Ou une tyrolienne géante à Chambrousse, une cascade de glace à escalader dans le Vercors.Parce que malgré tout, il faut continuer à fréquenter la montagne, selon Éric Bouchet, à la tête de l’office de tourisme des 2 Alpes. "Chaque fois qu’une personne skie sur un glacier, elle participe à la préservation de la glace, défend-il. Lui permettre de skier, ça veut dire conserver au maximum le manteau neigeux qui préserve la glace du rayonnement solaire". D’ailleurs la montagne n’est pas menacée par le surtourisme

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.