"Léon Marchand a époustouflé le monde entier", estime Bixente Lizarazu

Médaille d'or pour Léon Marchand, et pour Pauline Ferrand Prévot, l'immense déception de la judokate Uta Abe... Tous les jours Bixente Lizarazu, champion du monde de football en 98 et consultant franceinfo nous livre son analyse sur les Jeux olympiques de Paris 2024.
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Léon Marchand champion olympique du 400 m quatre nages masculin lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 à l'arène Paris La Défense à Nanterre, le 28 juillet 2024. (OLI SCARFF / AFP)

Il était attentu et n'a pas déçu. Le nageur Léon Marchand a obtenu sa première médaille d'or sur 400 mètres quatre nages dimanche 28 juillet.  C'est le nouvel empereur de la natation. Je pense qu'il est époustouflant, indique Bixente Lizarazu, champion du monde de football 98 et consultant franceinfo. Ce n'est pas facile quand on est le grand favori de répondre présent, surtout en France. On a beau penser que le public va vous supporter, c'est une énorme pression. Il a survolé cette finale du 400 mètres quatre nages. Il n'a pas battu son record du monde, mais je pense qu'il gère un petit peu sa compétition parce que son objectif, c'est quand même cinq médailles dont quatre  en individuel. Il va faire aussi le 200 mètres quatre nages, le 200 mètre brasse, le 200 mètres  papillon et puis ensuite le relais. Donc c'est un énorme programme pour lui et sur le plan athlétique, c'est très très difficile. Mais dimanche, il a époustouflé le monde entier. Il est sur les traces de Michael Phelps sont c'est son modèle et d'ailleurs. 

Ce qui est particulier, c'est que Léon Marchand a décidé de partir s'entraîner avec le coach de Michael Phelps aux États-Unis. C'est quand même une sacrée démarche de partir si loin. Cela a servi parce qu'il a énormément progressé techniquement. Sa spécialité, c'est la coulée. Michael Phelps, est très bon dans ce secteur. En fait, il est encore meilleur que les autres sous l'eau. C'est ça le paradoxe. C'est la technique du dauphin. Et il a été époustouflant. 

Le crépuscule d'une légende du tennis

Bob Bowman, l'entraîneur de Léon Marchand était scié. Et si le Français émerge, il y aura lundi après-midi à l'inverse, peut-être à Roland Garros,  un parfum de retraite d'une légende. C'est le crépuscule pour Rafael Nadal qui va jouer contre Novak Djokovic. Nadal, c'est une légende du tennis. Il a 14 remporté 14 fois Roland Garros, 22 titres du Grand Chelem. C'est incroyable. Il a été énormément blessé ces derniers temps. C'est très difficile pour lui. Et voilà, il va se battre pour essayer d'avoir un titre olympique ou en tout cas de terminer en beauté. On le lui souhaite, mais c'est toujours très très difficile de voir la fin d'un homme, d'un grand champion. 

J'ai j'ai vécu la fin et je sais ce que c'est. Choisir son moment pour terminer, c'est compliqué. Vers la fin, en général, on arrête parce que justement il y a des blessures, des petits gênes, que ça devient douloureux d'aller à l'entraînement. Et c'est le cas pour Rafael Nadal. D'ailleurs, pour parler plutôt de douleur, j'ai envie de terminer juste sur des larmes.

Des larmes de joie ou de tristesse

Je voulais parler des larmes de sportives, de la championne de judo Uta Abe en moins de 52 kilos qui était la grande favorite et qui s'est fait éliminer. On l'a vue inconsolable avec des larmes de rage, de détresse. Dans un registre beaucoup plus joyeux cette fois-ci, il y a les larmes de Pauline Ferrand-Prévot, qui sont des larmes d'aboutissement, parce qu'elle était 15 fois championne du monde de VTT, mais  jamais jusque là championne olympique. Elle a réussi à avoir ce titre olympique. Elle va arrêter pour faire de la course sur route et faire le Tour de France notamment. C'est ça le sport . 'On peut avoir des larmes  de détresse ou des larmes  d'aboutissement, d'accomplissement total. Cesd eux championnes ont fait exactement la même préparation physique, mais ça bascule d'un côté ou de l'autre. Et c'est ça la beauté du sport et la difficulté du sport. 

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