Les Pourquoi. Pourquoi les ballons de basket sont-ils orange ?

L'invention d'un certain Naismith

Le ballon de basket a été créé -en même temps que le basket-ball lui-même- par un certain James Naismith en 1891. Qui ? Naismith, un Canadien, professeur de culture physique à l’université de Springfield (USA), qui voulait inventer un sport qui puisse se pratiquer hiver comme été, mais moins violent que le football ou le rugby en salle. Les ballons de l’époque, comme au foot, étaient faits de cuir et donc marron foncé.

La marque Spalding choisit la couleur orange

Pendant un bon demi-siècle. En 1957, la marque Spalding (fondée par l'ancien joueur de base-ball A. G. Spalding) reprend le championnat universitaire et créé un ballon orange. Pourquoi ? Évidemment pour faire parler d’elle, mais aussi parce que la couleur orange -comme le rouge-, est une teinte qui attire l’oeil. Mais, quitte à jouer les contrastes, pourquoi pas blanc comme la plupart des ballons de football, qui eux aussi ont évolué et abandonné le marron dans les années 50/60 ? Car le blanc est salissant !

Une histoire de parquet

Sur un ballon de foot, les traces d’herbe et de terre disparaissent facilement à l’eau. Alors que les petites scories du parquet de basket, de son revêtement, restent comme incrustées dans la matière du ballon. À force de rebondir et d’accrocher le sol et les panneaux, un ballon de basket blanc deviendra gris clair, puis gris foncé. Or la couleur "orange foncé" reste perçue par nos yeux comme du orange. Le rouge sali, lui, devient framboise écrasée.

C’est d'ailleurs pour cette raison que les véhicules des ponts et chaussées et de la voirie ont longtemps été orange : la boue les affectait moins qu’un autre coloris. Idem pour les premiers TGV : orange. Vous allez me dire qu’ils sont aujourd’hui gris. Bien observé. Et pour cause : du gris plus ou moins foncé reste fondamentalement du gris. Pourquoi ne pas avoir fait des ballons de basket gris ? Car ils sont moins visibles que l'orange. 
La boucle est bouclée.
 
Jusqu'à preuve du contraire.