Pourquoi coupe-t-on la queue et les oreilles de certains chiens ?
Ce qui apparaît aujourd’hui comme un signe de haute distinction réservé aux chiens de race était à l’origine purement utilitaire.
Car les chiens, avant de devenir les meilleurs amis de l’homme, ont d’abord dû faire leurs preuves.
Pas question de nourrir des bouches inutiles ! Ils ont été utilisés pour la chasse mais aussi comme gardiens de troupeaux ou encore comme animaux de défense, puis d’attaque.
Elle pouvait se prendre dans les broussailles pendant une course, ou être mordue. On a même vu des chiens de meute attraper la queue de celui qui les précédait, persuadés d’avoir saisi le gibier... Pour les chiens de combat, les oreilles étaient trop vulnérables.
Une taxe dont étaient exemptés les chiens "de travail", que l’on reconnaissait à leur queue ou à leurs oreilles coupées. Dans le cas de la queue, on appelle d’ailleurs cette pratique "l’anglaisage".
Les mentalités —et la fiscalité— ont évolué. En 2004, la France, comme la plupart de ses voisins européens, a décidé d’interdire la coupe des oreilles, jugée cruelle, car les oreilles sont évidemment une protection de l’ouïe. Pour la queue, le débat fait rage. Beaucoup d’éleveurs restent attachés à l’image "traditionnelle" des races concernées.
Mais depuis le 15 Janvier 2008, un débuté communiste a déposé une proposition loi à l’Assemblée Nationale, pour rétablir l’otectomie, la coupe de l’oreille.
Sans mauvais jeu de mots, rien n’est encore tranché.
Jusqu’à preuve du contraire…
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