Pourquoi les forgerons frappent-ils sur les métaux ?
Kling ! Klang ! Kling ! Devant leur forge, protégés par un tablier de cuir, les forgerons tapent inlassablement le métal en fusion devant eux. C’est le geste qui vient en premier à l’esprit quand on pense au travail du fer. Pensez au maréchal ferrant. Une fois le métal refroidi, il retourne dans le feu de la forge et hop ! C’est reparti. Kling ! Klang ! Kling ! Vision passéiste? Pas du tout. Même dans les aciéries ultra-modernes, le métal continue à être frappé par des sortes d’énormes marteaux.
Pourquoi cette débauche de coups? Pour l’aplatir ? Un peu comme on plierait un drap? Pas du tout ! On peut aussi imaginer qu’il faut imprimer une forme au métal. Donc que les percussions servent à lui faire adopter peu à peu la forme choisie. Eh bien non. En tout cas, pas uniquement…
Des coups pour purifier le métal
Si l’on frappe le fer, c’est d’abord pour en éliminer ce que l’on appelle les "scories", c’est-à-dire les éléments impurs qui fragilisent sa structure. On trouve le fer dans la nature sous forme de minerai, qui comporte des impuretés, des particules de charbon de bois, par exemple. Ces impuretés sont autant de points de faiblesse.
Pour le rendre plus solide, il faut le purifier. Chauffé, le minerai devient plus souple, ses atomes sont plus mobiles. En le frappant, on va expulser les impuretés, plus légères que les atomes de fer. Une fois l’opération effectuée, l’acier (qui est un alliage) sera plus solide.
Faut le fer.
Jusqu’à preuve du contraire…
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