Pourquoi les prêtres sont-ils célibataires ?
Pourquoi les prêtres sont-ils célibataires ? Le pape François y a fait mention récemment : "le problème est dans mon agen da" a-t-il déclaré en février 2015, il y a donc plus d’un an. On voit par là que le problème est complexe (ou alors son agenda mal tenu).
Le célibat des prêtres remonte au IVe siècle. Ce fut d’abord une recommandation du concile d’Elvire, qui s'est tenu en Espagne, aux alentours de 310. Cette chasteté fut rendue obligatoire par le concile de Latran en 1123. Dans quel but ?
Les deux premières raisons semblent évidentes : le célibat des prêtres était recommandé, car en ces époques reculées, le sexe était parfois considéré comme impur, en tout cas profane. Sans même parler de fornication, c’est l’échange qui était banni : le prêtre renonce à aimer une personne en particulier pour être vecteur de l’amour de Dieu pour tous les hommes et toutes les femmes.
Deuxième motivation : ne pas être marié permettait au prélat d’entièrement consacrer sa vie à Dieu, et non pas à son épouse ni à ses enfants. D'où le sens premier du mot "sacerdoce" qui originellement signifie la "sainteté" et par extension "l’État ou la dignité du ministre de dieu", mais dont la signification moderne implique que c’est une activité pratiquée exclusivement, et à temps plein.
Reste une troisième explication dont le Vatican se vante moins
Si un curé n’a ni femme ni enfant, donc pas de descendance, à sa disparition, son héritage, aussi modeste soit-il, sera propriété de l’Église.
Entre le Xe et le XIIe siècle -à l’époque du concile de Latran-, l’église s’enrichissait principalement via des dons, sommes d’argent ou biens, offerts par les fidèles en échange de prières et de messes. Il arrivait aussi que la charge de prêtre se transmette de père en fils. Mais pas forcément. Les croyants n’avaient aucune envie de voir le fils du curé hériter des biens que leur père avait transmis à son père à lui. Comme chantera plus tard Bob Marley : "No woman no cry" . Et vous remarquerez que je n’ai fait aucune plaisanterie grivoise sur le mot sacerdoce.
Jusqu’à preuve du contraire.
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