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Pourquoi n’y a-t-il plus de maréchal en France ?

Être nommé maréchal est la plus haute distinction militaire française et constitue une dignité dans l’État. Mais pourquoi n'y a-t-il plus de maréchal ?
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Défilé du 14 juillet 2015 © MaxPPP)

Vous connaissez, peut-être ce refrain terrible. Je cite ce texte, si on peut appeler ça un "texte", de 1941, à la gloire du Maréchal Pétain :

*Maréchal nous voilà !

Devant toi, le sauveur de la France

Nous jurons, nous, tes gars

De servir et de suivre tes pas

Maréchal nous voilà !

Tu nous as redonné l'espérance

La Patrie renaîtra !

Maréchal, Maréchal, nous voilà !*

Sans remonter à ces heures sombres, on pense aux maréchaux d’empire, qui ont donné leur personne à la France et leur nom aux boulevards qui entourent la seconde enceinte de Paris, celle des 20 arrondissements, qu’on appelle pour cette raison les Boulevards des Maréchaux : Murat, Berthier, Brune, Davout, Massena, Kellerman, Lannes, etc...

Être nommé maréchal est la plus haute distinction militaire française et constitue une dignité dans l’État. Mais ce n’est pas un grade, comme colonel ou commandant. C’est un titre, symbolisé par 7 étoiles, alors que le grade le plus élevé, général d’armée, n’a que 5 étoiles à l’épaulette. Or, c’est une loi non écrite, le titre de maréchal récompense uniquement des généraux ayant commandé une armée victorieuse. C’est ainsi que Foch ou Pétain sont devenus maréchaux après la Première Guerre mondiale.

Les derniers maréchaux français furent de Jean de Lattre de Tassigny, Philippe Leclerq de Hauteclocque et Alphonse Juin, élevés à ce rang après la Seconde Guerre Mondiale, en 1952 ; et Pierre Koenig à titre posthume en 1984.

Et l’explication est là. Il n’y a plus de maréchal en France car les victoires militaires se sont faites rares ces dernières décennies. Le général Bigeard a perdu à  Diên Biên Phu. C’est peut-être pour ça qu’il n’était que général.

Jusqu’à preuve du contraire…

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