Gérard Mordillat : "Allende est un modèle"
En 1973, Gérard Mordillat est ouvrier-imprimeur à Paris. Il suit avec passion les événements au Chili, et la politique du premier président socialiste du pays, Salvador Allende. Le 11 septembre 1973, Augusto Pinochet renverse Allende. Le président se suicide dans son palais de la Moneda, après trois ans au pouvoir.
"Salvador Allende avait porté en lui un immense espoir. C'était la première fois, de mon vivant, qu'on voyait arriver un socialiste, un communiste, un marxiste, par des voies démocratiques, qui avait pour ambition de rendre à la démocratie son sens premier : le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ", explique Gérard Mordillat qui poursuit : "Allende appliquait à la lettre son projet (...) Ce Chili là, c'est ce qu'on espérait voir arriver en France ". Plus important encore, selon lui : "Allende n'a jamais cédé sur les principes démocratiques qui lui paraissaient plus forts que toutes les idéologies ".
Gérard Mordillat parle d'un épisode "fondateur " : "Ce qu'a amené Allende, c'est que le possible est à portée de la main ".
L'écrivain vient de publier son nouveau roman, Xenia , chez Calmann-Levy. Xenia est une jeune femme d'aujourd'hui, travailleuse précaire et courageuse. Pour Gérard Mordillat, "l'époque n'est pas la même, mais l'insurrection qui monte dans le coeur de Xenia est la même que celle qui est montée au Chili " et qui, espère-t-il, "montera aussi en France ".
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