Les Banlieues dix ans après : un regard européen
L'un a vu des jeunes prêts à allumer un incendie ou rendre Nicolas Sarkozy responsable de la présence d'armes dans une mosquée. L'autre a rencontré des parents inquiets de savoir où étaient leurs enfants dans le quartier. Clichy-sous-Bois était loin de Paris, il fallait du temps pour y aller et les habitants se sentaient abandonnés par les pouvoirs publics.
A Rome ou Lisbonne, les sièges des organes de presse étaient très demandeurs de sujets, de reportages et voulaient comprendre le pourquoi de la révolte. Mais il a fallu leur expliquer et même les convaincre qu'il ne s'agissait pas d'une "guerre" comme le suggéraient les télévisions américaines.
Dix ans plus tard, les quartiers ont été rénovés, et des tours remplacées par des immeubles neufs ou des pavillons. Mais la crise économique est passée par là, et le sentiment d'exclusion est encore présent, même si les jeunes manifestent l'envie de s'en sortir. Avec cette crise, le climat social a changé et il n'est pas sûr que dans les mêmes circonstances (la mort de deux adolescents dans un transformateur électrique) ces mêmes banlieues se mettraient en révolte.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.