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L’Espagne, une alliance entre le picaresque et la réalité

Invité du "Micro européen", le journaliste correspondant à Paris, Juan Jose Durado nous apporte un éclairage sur l’actualité espagnole : baisse des malades du Covid-19, hausse du prix de l'électricité, pourparlers apaisés entre Madrid et Barcelone...

Article rédigé par franceinfo - José-Manuel Lamarque
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, lord d'une conférence de presse à Madrid, le 8 octobre 2021.  (GABRIEL BOUYS / AFP)

Il faut dire que l'Espagne connaît tout d’abord, et ce depuis la première fois depuis 15 mois une baisse de malades du Covid-19, soit un taux d’incidence de 50 cas pour 100 000 habitants, ce qui est une très bonne nouvelle pour ce pays qui a été fortement touché par l’épidémie.   

Très chère électricité   

Comme bon nombre de pays européens, l’Espagne est aussi touchée par la hausse du prix de l’électricité. Il faut dire que le gouvernement de Pedro Sanchez avait baissé la TVA espagnole pour l’énergie de 21 à 10%. Mais la flambée des prix de l’électricité affecte fortement les ménages espagnols. Aussi, l’autre mesure que veut prendre le gouvernement espagnol concerne les fournisseurs en électricité.

En effet, le gouvernement de Pedro Sanchez (PSOE, parti socialiste espagnol), a adopté une série de mesures qui permettraient d’alléger la facture électrique des ménages espagnols. Tout d’abord en demandant aux compagnies électriques de restituer 2,6 milliards d’euros, soit des bénéfices venant des hausses de prix du gaz sur les marchés mondiaux, et ce dès le mois de mars 2022.

Plus précisément, cette mesure s’applique à la question de la production électrique. En effet, la fixation sur le prix du gaz à l’international influe sur le prix de l’électricité. Ainsi l’augmentation du prix du gaz entraîne l’augmentation du prix de l’électricité. Cet effet de bascule bénéficie aux producteurs électriques, centrales nucléaires et centrales hydroélectriques, dont les bénéfices se révèlent injustes.

Ainsi le gouvernement espagnol intervient auprès des fournisseurs afin que ces derniers reversent au pot une partie conséquente de ces bénéfices, dont l’effet en amont est purement virtuel. Pour les consommateurs, les prévisions du gouvernement concernant cette mesure, alliées à la baisse de la TVA espagnole, pourraient voir une réduction de 30% de la facture électrique des consommateurs.

Aussi le gouvernement espagnol s’est engagé à aider les familles connaissant des difficultés à régler leurs factures d’électricité, la coupure d’électricité sera reculée, soit 10 mois après le premier impayé. La crise économique espagnole a vu, il faut le dire, la "renaissance" de bidonvilles.   

Isabel, la nouvelle voix de la droite   

Ancienne journaliste, Isabel Díaz Ayuso, est devenue la présidente de la communauté autonome de Madrid, candidate du Parti Populaire (Conservateur), élue en août 2019 avec l’appui du parti nationaliste Vox, Isabel Diaz Ayuso serait-elle la Giogia Meloni espagnole ?... En tout cas Isabel Diaz Ayuso se rapproche fortement par ses déclarations de la présidente du parti nationaliste italien, Fratelli d’Italia.

La dernière en date a fait mouche : "L’Espagne a apporté la civilisation au continent américain", faisant polémique, alors qu’elle prône aussi le plus rapidement possible un changement de gouvernement pour l’Espagne. Pour l’heure, elle apparaîtrait comme l’étoile montante de la droite espagnole, une certaine similitude d’ailleurs avec la montée de Giorgia Meloni en Italie, quand, dans le même temps, la campagne présidentielle française a déjà commencé.   

Madrid - Barcelone, temps calme pour l’instant   

Si le leader catalan Carles Puigdemont, interpellé par la justice italienne, a retrouvé le chemin de son exil d’outre-quiévrain, alors que Madrid réclamait son extradition, les pourparlers continuent entre le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, et le président de la Généralité de Catalogne, Père Aragonès.

Geste du gouvernement espagnol actuel, la libération de neuf dirigeants catalans en juin dernier, condamnés à des peines de prison par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy en 2019, à la suite de de la tentative de sécession catalane en 2017. Ces neufs indépendantistes ont aussi été graciés par le gouvernement de Pedro Sanchez. En tout état de cause, les pourparlers entre Madrid et Barcelone se déroulent sous le signe de l’apaisement.    

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