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Micro européen. Affaire Théo : les réactions de violence n'ont rien de surprenant

A la suite de l'affaire Théo à Aulnay-sous-Bois, plusieurs villes de la banlieue parisienne ont connu des tensions et des violences urbaines. Ce climat n'étonne pas les deux invités : Susanna DÖRHAGE, auteur de Documentaires pour Zebra Productions et Daniele ZAPPALA, correspondant du journal italien "Avvenire".

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Manifestation contre les violences policières, sur le Vieux Port, à Marseille, le 17 février 2017. (MAXPPP)

Depuis l'interpellation du jeune Théo, le 2 février, l'enchaînement des faits n'est pas étonnant car "on sent une sorte de face-à-face entre la Police et les jeunes des quartiers. Il n'y a pas de communication ni de contacts personnels", selon Susanna Dörhage, qui tourne des films sur le terrain. Pour éviter que les policiers soient vus comme des ennemis, et pas du tout comme des agents qui peuvent aussi aider, il faudrait selon elle une "police de proximité". Car dès qu'un évènement apparaît comme une bavure, la situation dégénère.

La police de proximité n'est pas la formule qui résoudrait tout selon Daniele Zappala : l'école, les éducateurs et les associations doivent jouer un rôle. Le problème est aussi la représentation de certains de ces jeunes qui se demandent s'ils sont français. "Le fossé entre les jeunes et les institutions", on l'avait déjà vu en 2005 lors des émeutes de Clichy-sous-Bois, mais "ces problèmes demandent des solutions de fond". Dans le contexte de ségrégation territoriale de certains quartiers, les évènements de ces deux dernières semaines ne sont pas surprenants. 

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