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Micro européen. Après la fusillade de Macerata, les migrations toujours dans l'actualité européenne

Une semaine après la fusillade de Macerata en Italie, dans laquelle six migrants africains ont été blessés, deux correspondants italien et allemand, en poste à Paris, évoquent la situation des migrations et l'état de l'opinion publique sur la question.

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une ambulance prend en charge des blessés après une fusillade à Macerata, en Italie, samedi 3 février 2018. (GUIDO PICCHIO/AP/SIPA / AP)

Six migrants africains ont été blessés il y a sept jours dans la fusillade de Macerata en Italie. Les correspondants Stefano Montefiori du Corriere della Sera et Susanna Dörhage de Zebra Production (documentaires pour les TV allemandes et françaises) évoquent la situation des migrations et l'état de l'opinion publique sur la question, en Italie et en Allemagne.

En Italie, les réactions politiques ont été nombreuses

Mais si tous les dirigeants ont condamné l'acte, Stefano Montefiori note que la Ligue du Nord a pointé du doigt "la responsabilité politique de ceux qui ont permis à ces migrants africains de rentrer en Italie". À l'exception du ministre de la Justice, les autres membres du gouvernement ne sont pas allés au chevet des blessés, "ce qui aurait été un signal important pour montrer une solidarité". Alors que le pays est en campagne pour les élections législatives du 4 mars, les sondages sont plutôt favorables à la Ligue du Nord et au Mouvement cinq étoiles de Beppe Grillo, deux partis hostiles aux migrations.

En Allemagne, l'opinion est "contradictoire"

Selon Susanna Dörhage, l'extrême-droite rejette sur les migrants la responsabilité de tout ce qui ne va pas dans le pays. Mais dans leur majorité, les Allemands voient dans l'immigration une chance parce que "l'Allemagne manque de main-d'oeuvre qualifiée et l'arrivée des migrants est une possibilité de former les personnes qui peuvent travailler dans l'industrie". Le gouvernement de coalition de Mme Merkel prévoit d'ailleurs de permettre aux déboutés du droit d'asile de terminer leur formation en deux ans, afin de trouver une place dans l'économie allemande.

Des migrants continuent d'arriver en Italie et de plus en plus, ils reprennent la route de la Méditerranée à bord de bateaux. Mais Rome continue à demander de l'aide à ses voisins européens pour faire face à la crise migratoire.

En Allemagne, le nombre d'arrivées est fixé à 200.000 personnes par an, mais le gouvernement est en train d'assouplir les conditions pour permettre aux entreprises d'embaucher plus facilement des migrants qui viennent pour des raisons économiques.   

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