Micro européen. L'évacuation de Notre-Dame-des-Landes vue par des correspondants européens
L'actualité française vue par les correspondants : la presse européenne a couvert cette semaine l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Comment cette opération a-t-elle été perçue ?
Après quatre jours d'intervention, les forces de gendarmerie ont terminé l'évacuation de la zone de Notre-Dame-des Landes, occupée depuis plusieurs années par des "zadistes" opposés à la construction d'un aéroport.
"Pas d'autre choix" que la fermeture de la ZAD
Pour Barbara Kostolnik, correspondante à Paris de la radio allemande ARD, "le gouvernement n'avait pas d'autre choix que de fermer cette zone, Emmanuel Macron n'allait certainement pas faire comme François Hollande". C'est aussi l'avis d'Alberto Toscano, correspondant pour plusieurs média italiens et français, "la zone avait un sens quand on parlait d'un aéroport" ; il ajoute que le président de la République devait faire respecter la loi car "cette zone était occupée en-dehors des règles".
En Allemagne, on s'est étonné de voir 2 500 gendarmes mobilisés
Une mobilisation policière énorme alors qu'il y avait quelques centaines d'occupants : "c'était un peu sur-mesuré". Comparé aux affrontements des années 80 opposant les forces de l'ordre aux anti-nucléaires ; il y avait beaucoup moins de policiers face à des manifestants plus nombreux qu'à Notre-Dame-des-Landes. Cependant en 1985, des affrontements très violents autour d'une usine de retraitement avaient fait plusieurs morts des deux côtés.
A Notre-Dame-des-Landes, le but était d'éviter des "actes de violence meurtrière" estime Alberto Toscano, cela aurait pu être pire et l'opinion publique française a compris le sens de cette intervention.
Alberto Toscano est aussi l'auteur de Un vélo contre la barbarie nazie : le destin du champion Gino Bartali (éditions Armand Colin, avril 2018).
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