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Bun Hay Mean (humoriste) : "Les gens ont toujours le même cliché sur les Asiatiques"

Le comédien et humoriste Bun Hay Mean était l'invité de "Mise à jour", vendredi sur franceinfo, à l'occasion de son spectacle "Chinois marrant" joué à l'Européen de Paris.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'humoriste franco-cambodgien Bun Hay Mean.  (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Bun Hay Mean était l'invité de la Mise à jour de Jean-Mathieu Pernin, vendredi 25 mai. Il joue actuellement son one-man-show "Chinois marrant" sur la scène de l'Européen, à Paris. Le comédien et humoriste a ainsi nommé son spectacle en référence à son propre surnom, suggéré par Kheiron, un autre comédien issu du Jamel Comedy Club : "Cela a été une deuxième identité, un miroir de ce que je suis pour les autres. En me voyant, les gens se demandent si je suis Péruvien, Chinois, Cambodgien... Les gens se souvenaient d'avoir vu un Chinois marrant", explique l'humoriste.

Des clichés inchangés

Bun Hay Mean s'amuse dans son spectacle des différents clichés véhiculés par la société. Si les clichés existent, ils ne sont pas les mêmes suivant la région du monde dans laquelle on se trouve, à l'exception de ceux sur les Asiatiques : "J'ai eu la chance de jouer un peu partout dans le monde, aux États-Unis, en Afrique, en Angleterre... Je me rends compte que les clichés qu'ont les gens sur les personnes d'origine africaine, maghrébine changent selon les pays. Mais, partout dans le monde, les gens ont toujours le même fantasme sur les Asiatiques", a-t-il observé, avant de trouver un élément de réponse dans la longue et riche histoire des peuples asiatiques.

"C'est un tout, poursuit-il. C'est un fantasme qu'ont les gens qui se demandent : 'Comment font-ils pour réussir tout le temps, partout ?' On entend des réponses comme : 'Ils travaillent, ils sont discrets, ils restent entre eux, ils ne parlent pas la langue...' En réalité, on comprend tout ce que vous dites ! C'est juste que l'on ne vous répond pas", s'amuse Bun Hay Mean.

"L'improvisation devrait être enseignée à l'école"

Le franco-cambodgien accorde une grande importance à l'improvisation, un exercice exigeant qui lui a permis de trouver sa voie. Elle permet d'avoir un nouveau regard sur la vie, "d'accepter la résilience" : "Cela permet de se rendre compte que rien n'a d'importance. Qu'il faut vivre au moment présent, d'accepter les choses comme elles sont. [...] C'est tout relativiser."

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