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Denis Olivennes : "Nous ne sommes pas les victimes d'un coup d'État de Benito Facebook ou de Adolf Google."

Denis Olivennes, président de Lagardère Active et auteur de "Mortelle transparence" avec l'avocat Mathias Chichportich, s’est prêté au jeu de la Mise à jour de Jean-Mathieu Pernin.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Denis Olivennes était l'invité de franceinfo. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

"Pour vivre bien, vivons caché" : cette formule de Voltaire est confrontée à une dictature de la transparence, qui fait voler en éclats la notion de vie privée, estime Denis Olivennes, qui nous recommande de continuer à cultiver notre "jardin secret". Le président de Lagardère Active et auteur de Mortelle transparence avec l'avocat Mathias Chichportich, s’est prêté au jeu de la Mise à jour de Jean-Mathieu Pernin.

Dans son livre, les auteurs mettent en lumière les dérives de la transparence : la puissance des outils numériques, smartphones et réseaux sociaux font selon eux peser une forme de dictature sur nos libertés individuelles.

"C'est le sacre des égos !"

"Certains esprits pessimistes ont parlé de totalitarisme doux, explique-t-il. Ce n'est pas la régime politique qui devient totalitaire. Nous ne sommes pas les victimes d'un coup d'Etat de Benito Facebook ou de Adolf Google. C'est nous mêmes qui abdiquons une partie de nos libertés et de nos droits parce que les bienfaits de la société numérique, qui sont immenses, dissimulent à nos yeux la servitude qu'ils peuvent entraîner." Ce "poujadisme numérique" jeu est accepté par le citoyen : "Il flatte notre vanité, joue sur notre narcissisme, notre exhibitionnisme. C'est le sacre des égos !"

Et si Denis Olivennes pouvait faire une mise à jour de sa vie, changer quelque chose ? "Je demanderais le droit d'en avoir une deuxième ! Il y a une très jolie formule que j'adore : Tout homme a deux vies, et la deuxième commence quand il a compris qu'il n'en a qu'une..."

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