Les aides pour les travaux d'économie d'énergie
Le dispositif devient beaucoup plus simple. Jusqu'à présent, on avait dix taux différents, par exemple 10 % sur l'installation d'une chaudière à condensation, 15 % sur les travaux d'isolation, 15 % aussi sur les pompes à chaleur air/eau, la régulation du système de chauffage, mais 32 % sur les éoliennes ou le chauffe-eau solaire, et ces taux étaient majorés de huit points si on se lançait dans au moins deux types de travaux, c'était très compliqué.
Cette année, on n'a plus que deux taux, un de 15 % qui est réservé aux ménages modestes pour une seule catégorie de travaux, et un taux de 25 % qui concerne tout le monde, sans condition de ressources, du moment qu'on se lance dans un bouquet de travaux, c'est-à-dire dans deux interventions efficaces pour réduire sa facture de chauffage.
Un coût plus élevé
Le coût des travaux est évidemment plus élevé quand on intervient sur deux postes au lieu d'un, mais la réduction des factures de chauffage est aussi bien plus importante. Dans ce bouquet de travaux, si on n'a pas déjà très bien isolé sa toiture, il faut commencer par là.
L'isolation des combles c'est vraiment fondamental, le toit représente 30 % des pertes de chaleur dans une maison, donc c'est vraiment l'intervention de base à réaliser, sans lésiner sur l'épaisseur d'isolant, il faut 30 cm. Une fois qu'on a décidé d'isoler en toiture, on peut compléter son bouquet de travaux par une chaudière à condensation si on a un vieux modèle, ou on peut installer un chauffage au bois moderne, un chauffe-eau solaire, ou encore changer ses fenêtres si elle sont à simple vitrage, c'est une grosse amélioration en terme de confort.
La réduction de 25 % sur la facture globale n'est pas négligeable, d'autant qu'on peut étaler la dépense sur deux ans, ce qui lisse un peu l'investissement. Mais surtout, on peut compléter ce crédit d'impôt par d'autres réductions pour diminuer la dépense.
Des réductions complémentaires
La baisse de la TVA est passée de 7% à 5,5% sur tous les travaux de rénovation énergétique, il faut négocier avec l'artisan ou l'entreprise pour que ce ne soit pas de la marge en plus pour lui mais une baisse du montant du devis.
Les certificats d'économie d'énergie. Tous les travaux qui entrent dans le cadre du crédit d'impôt en bénéficient, il faut penser à les monnayer. Il est rare que les professionnels en parlent spontanément, ils préfèrent les négocier eux-mêmes, mais en réalité les certificats appartiennent au client. Il faut les négocier.
Leur montant est significatif, c'est plusieurs centaines d'euros pour l'isolation, et autant pour une chaudière à condensation, par exemple. On peut souvent réduire la facture d'un bouquet de travaux de 1.000 € en monnayant ses certificats d'économie d'énergie. Cela peut être sous forme de ristourne négociée avec l'entreprise qui fait les travaux, ou en s'inscrivant sur un site de la grande distribution.
Des réductions plus ciblées
La prime exceptionnelle de rénovation est mise en place mais ne concerne pas les ménages aisés. Elle est soumise à un plafond de revenus qui est de 35.000 € pour un couple, et par exemple de 50.000 € pour un couple avec deux enfants. Elle est de 1.350 € quel que soit le montant du bouquet de travaux, elle vient s'ajouter au crédit d'impôt et aux certificats économies d'énergie.
Mises bout à bout, toutes ces aides réduisent la facture de façon très significative. Quand on est dans ces tranches de revenus, on peut également financer son bouquet de travaux par un éco prêt à taux zéro. Le dispositif n'a pas la cote auprès des banques mais il est très intéressant, il faut insister pour en bénéficier si on y a droit.
Quand on ajoute ces aides au montant du crédit d'impôt pour un bouquet de travaux qui va réduire la facture de chauffage d'au moins 50 %, on a vraiment toutes les chances de rentabiliser son investissement.
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