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Les polluants présents dans le bâtiment

Avec le risque de mise en examen de Martine Aubry, le scandale de l'amiante refait surface. La maire de Lille va être prochainement convoquée par un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen dans le cadre d'une enquête sur les dégâts provoqués par l'amiante.
Article rédigé par franceinfo
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Les scandales autour de l'amiante sont apparemment loin d'être
terminés. Trouve-t-on encore cette fibre extrêmement dangereuse dans nos
maisons ? Comment savoir si son logement présente un risque ?
Existe-t-il d'autres éléments nocifs pour la santé entre nos murs ? Les
réponses de Maïlys Honoré, journaliste dans le groupe De Particulier à
Particulier.

Depuis 1997, il est interdit d'utiliser de l'amiante. Le
premier cas de cancer lié à cette fibre (mésothéliome) a été recensé en 1965. Mais
il aura fallu attendre plus de 30 ans pour qu'elle soit interdite en France.
Une loi qui va vu le jour après que les premières plaintes aient été déposées
et après que l'Inserm ait estimé à 100.000 le nombre de morts potentiels
causés par l'amiante.

Pour toutes les constructions datant d'avant le 1er juillet
1997, le doute sur la présence d'amiante est permis. Tous les bâtiments  peuvent être concernés (habitation,
commerce), qu'il s'agisse de logements individuels ou d'immeubles collectifs,
et pour ces derniers, des parties privatives comme des parties communes.

La recherche d'amiante dans les logements datant d'avant
1997 est systématique et obligatoire en cas de vente. En cas de présence d'amiante, le propriétaire est simplement
tenu d'informer son acquéreur, mais n'est pas obligé de réaliser des travaux.

Ce qui est dangereux, c'est l'inhalation de particules
d'amiante. C'est pourquoi la réglementation prévoit le suivi et la surveillance
de l'état de conservation des matériaux renfermant de l'amiante. Si ce dernier
est "contenu", il n'y a pas de risque. Mais si le matériau qui
enferme l'amiante vient à se dégrader ou à s'effriter, il y a effectivement un
risque pour qu'il libère les particules d'amiante. Le mieux est d'effectuer le
remplacement des éléments incriminés.

Le deuxième gros problème dans le bâtiment est le risque de
saturnisme. C'est-à-dire une intoxication grave liée au plomb que l'on trouve principalement dans les
anciennes peintures. Il existe également un diagnostic obligatoire, lorsque
l'on veut vendre ou louer un logement. Il s'agit du Crep : constat de
risque d'exposition au plomb. L'expert va mesurer la concentration en plomb des
revêtements du logement, ainsi que leur état de conservation. Il se sert pour
cela d'un appareil équipé d'une cellule radioactive. Ce diagnostic concerne
tous les logements construits avant le 1er janvier 1949.

D'une manière générale, de nombreux polluants sont présents
dans nos maisons. Les principaux sont les polluants dits "organo-volatils" ou "semi-volatils", COV, qui sont
principalement émis par les matériaux de gros et de second œuvre comme le bois
traités, les panneaux de particules ou agglomérés, ou les contreplaqués dont
les résines et les colles contiennent du formaldéhyde, les moquettes, les
peintures, les isolants, les solvants et les colles... On les retrouve dans
l'air ambiant et même à faible dose, ces COV, composés organiques volatils,
sont nocifs. Les symptômes les plus courants sont les affections respiratoires,
les allergies, les maux de tête.

Pour limiter l'exposition à ces polluants, il est important
de bien choisir les matériaux mis en œuvre dans son logement en lisant
attentivement les étiquettes ! Depuis le 1er janvier 2012, une nouvelle
signalétique a fait son apparition. Vous trouverez une étiquette sur le pot
avec une lettre : A+, A, B ou C. Une note attribuée en fonction des
émissions de polluants dans l'air intérieur. A+ garantit la meilleure qualité
environnementale et C indique les produits les plus toxiques.

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