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Mômes trotteurs. En cours de karaté !

Le sport féminin est à l'honneur ce week-end sur franceinfo. Zoom sur le karaté avec trois filles karatékas âgées entre 9 et 11 ans. Direction le grand dojo du centre sportif Jean Talbot, dans le 5e arrondissement de la capitale.

Article rédigé par franceinfo, Ingrid Pohu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Joséphine, Camille et Yu pratiquent le karaté au centre sportif Jean Talbot, à Paris. (INGRID POHU / RADIO FRANCE)

"Moi, je voulais faire du karaté pour savoir me défendre", explique Yu, 9 ans, ceinture verte. "Et ce n'est pas du tout comme le judo, parce qu'au judo tu dois faire tomber l'autre par terre, alors que le karaté, c'est plutôt les coups", précise Joséphine, ceinture verte.

Les karatékas exécutent des katas

Cela signifie "moules et formes". "Et donc, le karaté consiste à apprendre des katas qui sont des chorégraphies martiales", explique Timothée Lévi dans son cours. Et c'est justement ce qui a tout de suite plu à Camille, ceinture bleue, "qui faisait de la danse modern' jazz et du hip hop avant parce que ça ressemblait au karaté."

"Nous, on pratique le karaté Shotokan, c'est plutôt un karaté où on descend sur ses jambes", éclaire Joséphine. "Moi, je trouve que ce n'est pas vraiment violent, ajoute Yu. Parce qu'on apprend à contrôler sa force, c'est surtout pour se défendre et pas pour attaquer." Et Camille d'ajouter que "même en compétition, on a beaucoup de protections : des gants, un plastron, un casque, un protège-dents et si on fait mal à l'autre, on a un penalty, on peut même être disqualifié, on doit vraiment se contrôler."

Quelles sont les qualités requises pour être une bonne karatéka ?

"Il faut avoir beaucoup d'esprit pour ne jamais abandonner, insiste Yu. Même en compétition, on peut être découragé parce qu'on perd." "Il faut aussi avoir de l'endurance, note Joséphine. Par exemple pendant un combat il faut se déchaîner et du coup, il faut savoir contrôler son esprit."

"Moi, je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que le karaté, c'est un sport pour les garçons, relève Yu. D'abord parce que chacun a le droit de faire ce qu'il veut dans sa vie. Et aussi, les filles ont le droit d'apprendre un sport qui leur permet de se défendre." "Bah oui, c'est pour tout le monde le karaté !" appuie Camille.

"Moi j'aime beaucoup le foot, étaye Joséphine. Dans ma cours de récré, je joue au foot avec les garçons, du coup je me fais beaucoup d'amis grâce à ça. L'année dernière, c'était la Coupe du monde de football féminin, et j'ai invité des garçons pour voir le match d'ouverture et ils ont supporté l'équipe féminine française."

"Cela veut dire que les filles commencent à reprendre un peu le dessus, parce qu'avant elles étaient moins bien traitées, remarque Camille, qui a déjà donné des cours de Karaté dans une école au Vietnam. Donc ça me fait plaisir." "Du coup, on pratique tous ensemble, on est tous une équipe", conclut Yu.

Camille et Joséphine, karatékas parisiennes. (INGRID POHU / RADIO FRANCE)

Palmarès de nos trois karatékas

Camille, Coupe Elite de Paris 2019-20 : Combat 2e benjamines -30kg.

Joséphine, vainqueur Coupe Elite de Paris combat benjamines -30kg (10-11 ans) en 2020.

Yu, vainqueur Coupe Elite de Paris kata pupilles (8-9 ans) la saison dernière et 3eme au Master IDF Kata pupilles en 2019.

Cours de karaté avec Timothée Lévi dans le dojo du Centre Sportif Jean Talbot, à Paris. (INGRID POHU / RADIO FRANCE)

Horizon Karaté Club, 7 quai Saint-Bernard (dans l'université Jussieu) dans le grand dojo.

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