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Mon info. Les footballeuses espagnoles menacent de mener une grève illimitée

En Espagne, les footballeuses professionnelles veulent avoir les mêmes salaires que les footballeurs. Pour l'instant les dirigeants refusent parce que les matchs de féminines n'attirent pas assez de spectateurs. Elles sont prêtes à se mettre en grève.

Article rédigé par franceinfo, Aurélien Accart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'équipe féminine de football espagnol affronte la Corée du sud durant la Coupe du monde, le 17 juin 2015, à Ottawa (Canada). Photo d'illustration. (ICON SPORTS WIRE / ICON SPORTSWIRE)

Les footballeuses espagnoles réclament l’égalité salariale homme/femme.  Elles menacent de mener une grève illimitée. Attention, ça ne veut pas dire qu’elles veulent les mêmes salaires mirobolants que Lionel Messi ou Luis Suarez. Non, ce qu’elles demandent, c’est le même salaire minimum pour les footballeuses professionnelles que pour les hommes. C’est-à-dire passer de 16 000 à 20 000 euros par an. D’un peu plus de 1 300 euros à un peu plus de 1 600 euros par mois, et que les clubs arrêtent avec le recours au temps partiel. Même les footballeuses professionnelles sont parfois en temps partiel subi.

Bref, elles veulent pouvoir vivre du sport. Sur les 200 joueuses de la Ligue féminine espagnole, 93% sont prêtes à faire grève. Mouvement qui fait écho à la colère des joueuses américaines lors de la Coupe du monde en France ou à l’histoire des primes promises aux Françaises, moins élevées – au début – que celles des hommes.

Le problème, c’est que malgré le succès de la Coupe du monde, le foot pro féminin n’est pour l’instant pas rentable. C’est ce que répondent pour l’instant les dirigeants des clubs. Pas assez de spectateurs et pas assez de sponsors. Mais pour les footballeuses espagnoles, c’est une question de principe. Elles pourraient cesser de jouer si elles ne sont pas entendues autour du 16 novembre.

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