Aider les entreprises à mieux se protéger contre le cyberterrorisme
20 000. C’est le nombre de cyberattaques essuyées la semaine dernière par des entreprises et administrations françaises. Fort heureusement, ce n’étaient pas des attaques très graves. La plupart des sites concernés, mal protégés, ont seulement été victimes de défacements (ou défaçages), c'est-à-dire le remplacement des pages d’accueil par des messages de revendication au nom d’islamistes après l’affaire Charlie Hebdo.
Même les piratages des comptes Twitter du commandement américain au Proche-Orient ou de plusieurs médias pour annoncer une pseudo troisième guerre mondiale n’étaient pas des opérations de haute technicité.
Oui, mais le pire peut toujours arriver
Le pire, ce serait de véritables cyber attaques contre des secteurs sensibles (transports, communications, banques).
De tout cela, il est donc question aujourd’hui et demain à Lille au Forum International de la Cybersécurité. En présence de plusieurs ministres (Défense, Intérieur, Numérique), des gendarmes tentent de faire passer la bonne parole auprès des petites et des grosses grandes entreprises pour leur apprendre et les inciter à mieux se protéger.
Comment mieux se protéger ?
Aujourd’hui, tout est sur Internet et tout est partout. Outre les systèmes classiques de protections des données (antivirus, firewall, politiques de sécurité auprès des personnels, etc.) on voit se développer l’usage de nouveaux outils, les mêmes que ceux qui sont utilisés par la police ou la gendarmerie pour traquer les terroristes ou les délinquants.
Dans l’affaire Merah, par exemple, les enquêteurs a pu remonter jusqu’à des amis d’amis du terroriste de Toulouse en explorant ce que l’on appelle le « Web profond » et en analysant de simples commentaires postés à propos d’émissions de télévision ou encore tel ou tel type de livres téléchargés sur Internet.
Selon Jean-Paul Pinte, gendarme de réserve et expert en cybersécurité qui apparaît au forum de Lille, les entreprises vont devoir se mettre à l’analyse des données massives (big data). On voit apparaître de nouveaux métiers tels que les data analysts.
L’étape suivante, c’est l’analyse prédictive, c'est-à-dire la prédiction d’événements grâce à ces fameuses données massives.
Tout cela fait de plus en plus penser au fameux film Minority Report !
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