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Comprendre l'influence du temps sur le moral grâce à... Twitter

Pourquoi est-on plutôt de bonne humeur lorsqu'il fait beau et cafardeux en hiver ? Des scientifiques américains analysent l'influence des variations climatiques sur le comportement humain en exploitant le "big data" généré par le réseau social Twitter.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L'oiseau bleu, emblème de Twitter)

Il s’appelle Jiwei Li. Il est chercheur à l’université de Stanford, aux Etats-Unis. Il veut savoir pourquoi l’été on a le moral alors que l’hiver on cafarde. Il a donc eu l’idée de se tourner vers Twitter et vers ce que l’on appelle le big data (ici).

Il faut dire qu’en matière de données massives, Twitter est bien placé : plus de 800 millions d’abonnés dans le monde, 300 milliards de tweets depuis la création en 2006 et environ 500 millions de messages chaque jour. Ça en fait des déversements d’humeurs et d’émotions ! En plus, les tweets sont géolocalisés. Donc, en les croisant avec une base de données météo, on arrive à établir une sorte de cartographie du moral sur plusieurs années.

 

Qu’ont trouvé les chercheurs ?

 

Les chercheurs ont analysé les données portant sur une trentaine de villes américaines. Ils ont pris soin d’enlever les évènements qualifiés de "parasites" comme, par exemple, le tremblement de terre en Haïti ou la mort de Michaël Jackson, qui cassent un peu le moral quelle que soit la météo.

Les tweets ont ensuite été rangés en 4 catégories : 1) la colère / hostilité, 2) la fatigue, 3) la dépression et 4) la somnolence. Grâce à un algorithme complexe, ils ont cherché et… ils ont trouvé des choses. Mais pas forcément ce qu’ils attendaient. Ainsi, oui, le beau temps donne des idées positives mais ce sont surtout les températures et leurs variations qui jouent. Les températures moyennes rendraient les gens plutôt heureux. En revanche, les changements de températures trop importants, ce n’est pas bon pour le moral, ça énerve. La neige, ça énerve beaucoup. Autres données intéressantes : on a plus d’énergie quand il fait chaud que lorsqu’il fait froid. Enfin, les gens seraient fatigués le vendredi et détendus le week-end (pas forcément besoin de Twitter pour s’en rendre compte). Voilà donc un éclairage nouveau sur l’influence du temps sur les comportements.

 

Ce n’est pas la première fois que le réseau social est utilisé pour analyser l’humeur des internautes

 

L’an dernier, déjà, des scientifiques du MIT ont créé l’hédonomètre, une sorte de baromètre de l’état d’esprit des Twittos en temps réel en fonction de l’actualité. Cela permet de constater que nous sommes plutôt heureux à Noël ou à la Saint Valentin et plutôt malheureux lors d’évènements tristes comme, par exemple, le crash de la Mayasia Airlines ou… l’arrestation de Justin Bieber.

   

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