Cybervictimes : contactez le 17Cyber
Pendant les fêtes et les vacances de fin d’année, on reçoit des messages de personnes qu’on a perdues de vue, des offres promotionnelles très séduisantes, et souvent avec des liens Internet, des images animées ou des vidéos. Ce qui représente un risque supplémentaire d’infection de nos appareils numériques.
Et cela vient s’ajouter aux actions malveillantes en ligne, déjà bien documentées, comme le cyberharcèlement, les usurpations d’identité ou les rançongiciels. Ces programmes qui chiffrent les données d’un particulier, d’une entreprise ou d’une collectivité, en promettant de les rendre de nouveau accessibles, en échange du paiement d’une rançon.
Ce mode opératoire crapuleux constituait en 2024, selon l’ENISA, l’Agence européenne de cybersécurité près de 26% des attaques recensées dans l’UE. Les vols de données ont représenté 19% des incidents constatés. Des chiffres qui recensent la fréquence des agressions, mais ne reflètent pas forcément l’impact économique de celles-ci.
Le 17Cyber, un point de contact unique
Ces attaques sont souvent très déstabilisantes, car elles mettent en cause des particuliers, peuvent porter sur des sommes d’argent importantes, ou qu’elles nous privent de nos outils de travail ou de notre patrimoine numérique : messagerie, photos de famille, réputation en ligne…
Pour faire face à ces situations qui peuvent être pénibles, le Groupement d’Intérêt Public Action contre la Cybermalveillance s’est allié avec la police nationale et la gendarmerie nationale pour créer un point de contact unique : le 17Cyber. Cela fait évidemment référence au 17, le numéro téléphonique d’urgence pour contacter la police.
Tous concernés
Que l’on soit particulier, commerçant, salarié ou patron d’entreprise, la cybermenace est une réalité pour chacun. Côté entreprises, ce service vise en priorité les TPE, les PME et les ETI, puisque les grands groupes sont généralement mieux armés en technologies et en personnels pour assurer leur cybersécurité.
Cette plateforme a vocation à servir tant de manière préventive que curative, si hélas vous êtes victime. Préventive, car on y trouve des conseils et des recommandations pour réduire son exposition aux risques numériques. Un service intitulé SensCyber forme utilement les particuliers sur les bonnes pratiques à adopter dans ses usages numériques à titre privé ou professionnel.
Cette sensibilisation sert à aiguiser de manière très pédagogique la vigilance des consommateurs de services numériques que nous sommes tous. Une attestation est remise aux personnes qui auront suivi les différents modules, qui expliquent les modes opératoires des escrocs et les précautions à prendre pour s’en prémunir.
Que faire si on est victime ?
Un questionnaire permet d’aiguiller les internautes et mobinautes pour caractériser le problème rencontré selon qu’il concerne un appareil, une connexion Internet, un compte bancaire, une messagerie… Mais également s’il s’agit de publications d’images intimes, de faux comptes sur des réseaux sociaux, ou d’un paiement frauduleux lors d’une escroquerie à distance.
À chaque fois, la plateforme vous explique la réalité des risques, les éléments de preuve qu’il vous faut conserver, et les démarches à effectuer. Soit auprès des prestataires techniques, voire vous accompagner jusqu’au dépôt de plainte. Avec un dispositif de contact, en cas de demande urgente 24h/24.
Signalez les contenus à Pharos, ne les relayez pas
Si vous êtes confrontés, lors de votre navigation sur Internet ou dans votre messagerie, à des contenus manifestement illicites, la procédure de signalement est ici facilitée pour transmettre les liens des pages concernées d’un simple clic aux enquêteurs de la plateforme Pharos, spécialisée dans les investigations numériques. Cela vaut mieux que de partager ces adresses sur vos réseaux sociaux, même si vous les accompagnez de messages indignés.
L’ambition de ce 17Cyber est bien de centraliser l’information utile concernant les cybermenaces, les règles de sécurité et les mesures à mettre en œuvre, en cas de piratage ou d’escroquerie. Cela contribue à renforcer l’application de nos droits dans cet espace numérique, où tout un chacun navigue, consomme et s’exprime, dans des environnements techniques qui ne sont pas toujours maîtrisés. Car il ne s'agit pas d'une zone de non-droit.
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