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Le Wifi dans le train ? Ce n'est pas pour tout de suite

"Toc toc toc, la SNCF, à quand le Wi-Fi dans le train ?" C’est avec ce message sur Twitter plutôt insolite que la secrétaire d’Etat au numérique Axelle Lemaire a interpellé récemment la compagnie de chemins de fer. Pourquoi n’y a-t-il pas de Wifi dans les trains ? Pas si simple...
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Du Wifi dans le train ? Il y en a déjà. Mais pas partout. Il est possible de se connecter à Internet à 300 km/ heure sur les lignes TGV entre Paris et l’Est de la France (Reims, Metz, Nancy, Strasbourg, etc.). Idem sur le Thalys vers les pays d’Europe du Nord. Cependant, cela ne marche pas très bien et ce n’est pas donné : comptez environ 5 Euros de l’heure.

 

Pourquoi ne pas améliorer l’existant et le développer partout ?

 

Parce que c’est cher ! C’est une question de gros sous. Equiper une rame TGV en connexion wifi coûte 350 000 Euros. La SNCF possède 800 rames. Faites le compte… 280 millions d’Euros. A l’heure où l’on parle plutôt de difficultés financières, d’économies et de baisse des tarifs du côté du TGV, autant dire que le Wifi n’est vraiment pas une priorité.

D’autant que les passagers ne sont pas prêts à payer. En tout cas, pas ce prix là.

Techniquement, c’est compliqué à réaliser (c’est pour cela que ça coûte cher). Il faut une connexion satellite, comme en avion.

Bref, il n’y a pas de modèle économique pour la SNCF.

 

Le tweet d’Axelle Lemaire y changera-t-il quelque chose ?

 

C’est peu probable, d’après ce qu’on nous dit du côté de la SNCF. Un rendez-vous doit avoir lieu avec la secrétaire d’Etat début novembre. Mais cela risque d’être surtout pour dresser un constat d’impuissance.

En fait, on se demande si cette histoire de Wifi n’est pas un combat d’arrière-garde. Dans les faits, les voyageurs qui veulent se connecter utilisent de plus en plus le forfait 3G/4G de leur smartphone. Certes, cela ne marche pas partout, notamment lorsque l’on traverse la campagne française, mais au moins il y a un modèle économique.

En attendant la solution miracle pour équiper les trains à bon compte, l’alternative serait peut-être de développer d’avantage les réseaux des opérateurs le long des voix. 

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