Microsoft est-il devenu un suiveur ?

La décision de justice rendue aujourd’hui à Bruxelles ne devrait pas changer grand-chose pour Microsoft. Les faits reprochés au géant américain remontent à presque 10 ans et les amendes ont déjà été payées. En plus, le Microsoft d’aujourd’hui est-il vraiment aussi influent que le Microsoft d’il y a 10 ans ?

Sur Internet désormais, les utilisateurs n’ont d’yeux que pour Google. Le moteur de recherche de Microsoft et tous les outils qui vont avec ne parviennent pas à rattraper ceux du californien. En plus, voilà que Google propose maintenant des applications bureautiques en ligne et même, pire, parle d’un système d’exploitation ce qui viendrait carrément empiéter sur les platebandes de du géant de Seattle.

Windows, le fer de lance de Microsoft, a des ratés. La nouvelle version Vista a du mal à convaincre les utilisateurs. Certaines entreprises préfèrent même revenir à l’ancienne version considérée comme plus performante.

En matière de musique en ligne, le grand eldorado numérique des années 2000, ce n’est pas Microsoft qui marque des points mais Apple. Tout le monde s’arrache l’iPod mais qui connaît le Zune, l’équivalent mise au point par la firme de Bill Gates ? En jeu vidéo non plus, les choses ne sont pas faciles avec la console Xbox qui a du mal à marquer des points face aux consoles concurrentes de Sony et Nintendo.

S’il reste évidemment indétrônable en matière de système d’exploitation sur PC, malgré la concurrence du logiciel libre, de messagerie instantanée avec Messenger auprès du grand public, et assez puissant sur des secteurs moins visibles comme les serveurs… s’il n’accuse évidemment aucune difficulté économique… le grand éditeur américain joue pour autant, aujourd’hui, plutôt un rôle de suiveur qu’un rôle d’innovateur.

Celui que l’on considérait à l’époque comme un « Big Brother » ne semble plus déranger grand monde maintenant que Google lui a ravi le titre de grand méchant loup.

Voilà bien longtemps que Microsoft n’a pas mis au point la « killer application », l’innovation « tueuse », qui raflerait tout sur son passage.