Nouveau monde. 5G : l’Anses confirme l’absence de risque nouveau mais préconise quand même de nouvelles études
L’Agence nationale de sécurité sanitaire a rendu aujourd’hui son rapport très attendu.
La 5G ne présente pas de risque nouveau pour la santé, dit en substance l’Agence nationale de sécurité sanitaire (l'Anses) dans un rapport publié mardi 20 avril. Cependant, il y a des nuances.
Il n’existe pas une seule 5G mais plusieurs, correspondant aux trois types de fréquences utilisées. La plage des 700 à 2 100 Mhz n’est pas différente de la 3G ou de la 4G. Et donc, selon l’Anses, il n’existe pas de "mise en évidence de causalité avec des effets sanitaires." Ensuite, vient la plage des 3.5 Ghz, correspond à la "vraie" 5G. C’est celle qui offre les meilleurs débits et qui est actuellement déployée par les opérateurs (mais pas partout). On connaît moins ces fréquences mais celles-ci sont quand même proches du wifi, que l’on connaît bien. L’Anses estime donc "peu vraisemblable que cela constitue un nouveau risque pour la santé", tant que les seuils règlementaires d’exposition sont respectés.
Pas de recul sur une troisième plage de fréquences
Reste la troisième plage de fréquences des 26 Ghz qui ne sera pas mise en œuvre avant deux à trois ans et seulement dans certains lieux, comme des stades. Là, le problème c’est qu’on n’a quasiment pas de données sur cette bande de fréquences, donc pas de recul sur les effets potentiels, même l’Anses explique que ces ondes pénètrent beaucoup moins sous la peau, ce qui peut sembler positif.
En conclusion, pas de quoi s’inquiéter, donc. Mais l’Anses fait quand même un certain nombre de recommandations. Elle préconise de procéder à des mesures d’exposition (pour vérifier que les antennes n’émettent pas trop fort) et de surveiller les effets de phénomènes techniques nouveaux liés à la 5G, comme la directionnalité des ondes et l’intermittence des signaux. Enfin l’agence "encourage la réalisation d’études et d’évaluations avant le déploiement de la 5G".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.