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Nouveau monde. Cybersécurité : la mobilisation générale

Les assises de la cybersécurité démarrent mercredi à Monaco. Elles vont tenter de répondre à la question suivante : les entreprises françaises sont-elles prêtes à faire face aux risques de cyberattaque ?

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une piraterie informatique a été détectée. (ALEXANDRE MARCHI. / MAXPPP)

Les entreprises françaises sont-elles prêtes à faire face aux risques de cyberattaque ? C’est l’objet des Assises de la cybersécurité qui démarrent mercredi 11 octobre à Monaco.

Une période agitée

Mai 2017, le logiciel malveillant Wannacry affecte plus de 300 000 ordinateurs, dans plus de 150 pays. C’est un rançongiciel, un programme qui bloque les ordinateurs et réclame une rançon pour le déblocage. Juin 2017, un autre rançongiciel, NotPetya, se propage à travers toute l’Europe et les Etats-Unis. A chaque fois, les conséquences sont considérables. Des entreprises comme Merck, aux Etats-Unis, ou Saint-Gobain en France, sont touchées. Elles doivent arrêter leur production sur certains sites. Pour Saint-Gobain, le préjudice est chiffré à 250 millions d'euros. Tout cela à cause d’un petit bout de code informatique qui exploite une faille informatique dans le système Windows.

Professionnalisation de la cybercriminalité

Pendant longtemps, la cybercriminalité était le fait de hackers isolés. Aujourd’hui, les experts s’accordent à dire que la délinquance numérique s’est professionnalisée. Les cyberattaques ont pour but de rapporter de l’argent ou de provoquer des préjudices pour des raisons économiques, parfois géopolitiques. Selon Guillaume Poupard, Directeur de l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), l’attaque NOTPETYA, en juin dernier, avait réellement "pour but de détruire"  des données (AFP). Au départ, le programme visait seulement le système des impôts ukrainiens mais il s’est répandu comme une trainée de poudre. Saint-Gobain n’a donc été qu’une victime collatérale.

Mobilisation générale

Les Etats s’organisent. Fin septembre, Emmanuel Macron a participé à Tallin, en Estonie, au premier Sommet digital de l'Union uuropéenne où il a beaucoup été question de souveraineté numérique. Deux semaines plus tôt, la Commission européenne avait annoncé la création d’une Agence européenne de cybersécurité. Les assises de la cybersécurité, à partir d’aujourd’hui à Monaco, ont pour but de faire le point très concrètement avec les entreprises françaises. Il existe des outils de protection et il y a surtout des pratiques à adopter. La cybersécurité a aussi besoin de bras, ou plutôt de cerveaux. On estime qu’en 2021, il manquera trois millions de spécialistes en cybersécurité en Europe.    

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