Le hacker qui avait stoppé le virus WannaCry inculpé aux Etats-Unis pour avoir créé un logiciel malveillant
Marcus Hutchins, connu sous le nom de "Malwaretech", est sous le coup d'une inculpation pour la création de logiciels destinés à attaquer les banques.
Le héros est-il un escroc ? Marcus Hutchins, connu sous le nom de "Malwaretech", expert britannique en cybersécurité, avait été salué pour avoir largement contribué à stopper le virus WannaCry, en mai 2017. Coup de tonnerre quelques mois plus tard : il a été arrêté, mercredi 2 août, aux Etats-Unis. Il est sous le coup d'une inculpation pour la création de logiciels destinés à attaquer les banques.
Marcus Hutchins est accusé, avec d'autres individus, d'avoir fabriqué et distribué le logiciel Kronos, conçu pour voler des informations liées aux transactions bancaires en ligne. Kronos a été configuré pour viser notamment les systèmes bancaires au Royaume-Uni, au Canada, en Allemagne, en Pologne et en France, selon les autorités judiciaires américaines.
"Il a passé sa carrière à lutter contre les malwares"
Des avocats pour l'organisation de défense des droits sur internet Electronic Frontier Foundation (EFF), basée à San Francisco, ont indiqué chercher à entrer en contact avec Marcus Hutchins. "L'EFF est profondément préoccupée par l'arrestation de Marcus Hutchins, un expert en sécurité connu pour avoir stoppé le ransomware WannaCry", a dit l'organisation dans un communiqué.
I refuse to believe the charges against @MalwareTechBlog, not the MT I know at all. He spent his career stopping malware, not writing it.
— Andrew Mabbitt (@MabbsSec) 3 août 2017
L'ambassade britannique à Washington a indiqué "être en contact avec les autorités locales à Las Vegas suite aux informations sur l'arrestation d'un ressortissant britannique". Andrew Mabbitt, un autre expert en cybersécurité qui était avec Marcus Hutchins à Las Vegas, a dit ne pas croire aux accusations qui pèsent contre lui. "Il a passé sa carrière à lutter contre les malwares, pas à les créer", a-t-il écrit sur Twitter.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.