Nouveau monde. Erica, Sophia… Gare aux faux-robots !
Les annonces concernant des robots de toutes sortes se multiplient mais s’agit-il toujours de vrais robots ? Attention à bien différencier un vrai robot, doté d'une intelligence artificielle d'une créature imitant une voix humaine.
Nous entrons dans une période formidable où les robots imaginés depuis des décennies par les auteurs de science-fiction semblent enfin devenir réalité. Pour autant, tout ce qui brille et tout ce fait bip-bip en clignant des yeux n’est pas robot.
Ne pas confondre robot et interface
La soi-disant robote Erica qui doit bientôt présenter le journal télévisé au Japon présente un bien joli visage féminin et parle avec une voix de synthèse assez réaliste, paraît-il. Mais celle-ci, en réalité, va se contenter de débiter des textes écrits par de vrais journalistes. Ce n’est donc pas un robot mais une interface. Erica a d’ailleurs été créée par le chercheur japonais Hiroshi Ishiguro, connu pour être obsédé par l’idée de fabriquer des créatures qui ressemblent à l’être humain. Idem pour Sophia, ce soi-disant robot féminin qui a reçu la nationalité saoudienne. Les démonstrations publiques ont montré que l’intelligence de Sophia se limitait à répéter des phrases toutes faites. Elle n’est donc pas plus intelligente que l’assistant vocal de votre téléphone. Là encore, gare au "bullshit".
Qu’est-ce qu’un robot ?
Un "vrai" robot, c’est une machine dotée d’un minimum d’autonomie avec un logiciel qui lui permet d’effectuer des actions en tenant compte d’un contexte. C’est une machine capable de prendre des décisions (tourner à droite, soulever une balle, etc.). Par exemple, une voiture autonome est un robot. Les effrayantes créatures de Boston Dynamics qui se déplacent comme des animaux, font des pirouettes ou ouvrent les portes, sont également des robots. En revanche, les pseudo créatures à têtes humaines qui ne font que capter des mots-clés et répéter des phrases toutes faites ne sont pas de véritables robots. Au mieux, ce sont des jouets pour enfants. Au pire, ce sont des automates qui trompent le public sur leur vraie nature. Alors que nous nous apprêtons à vivre au milieu des robots, apprenons à les reconnaître et méfions-nous des imitations !
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