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Nouveau monde. L'un des superordinateurs les plus puissants du monde inauguré en France

Le dernier-né des supercaculateurs de la société française Atos sera inauguré lundi 3 juin. Il servira à la recherche scientifique et industrielle.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur. (JC/RF)

Doté de près de 80 000 microprocesseurs, le nouveau supercalculateur qui sera installé au centre de calcul du CEA à Bruyères-Le-Châtel (Essonne), est l’un des plus puissants d’Europe. Il est fabriqué par l'entreprise française Atos.

franceinfo : À quoi va servir ce supercalculateur ?

Thierry Breton, PDG d’Atos : Il s’agit d’une coopération entre le CEA, le CNRS et le ministère de la Recherche (GENCI, grand équipement national de calcul intensif). Cette machine servira à la recherche académique française et européenne dans le domaine de l’intelligence artificielle, l’astrophysique, la recherche moléculaire, la météorologie ou encore la chimie. Sa puissance de 9 pétaflops, qui sera étendue en 2020 à 22 pétaflops, en fait l’un des supercalculateurs des plus puissants d’Europe.

Une telle machine doit être extrêmement énergivore…

En effet, mais nous avons développé des technologies qui nous permettent de construire des supercalculateurs sans doute les moins énergivores du monde. Il n’y a que trois ou quatre entreprises dans le monde capables de créer de telles super machines, et nos ingénieurs ont réussi à réduire la consommation électrique de moitié par rapport à ce qui se fait habituellement. Je rappelle que nos supercalculateurs sont fabriqués entièrement en France, dans notre usine d’Angers.

Est-il important que de tels super-ordinateurs soient fabriqués en France ?

Oui, c’est important car, dans le contexte international tendu entre la Chine et les États-Unis, nous devons maîtriser ces technologies. C’est une question de souveraineté. Je me réjouis, d’ailleurs, que nous ayons réussi à convaincre la Commission européenne de s’impliquer et de financer de tels investissements dans le cadre du projet d'avenir Exascale (supercalculateurs à plus d'un milliard de milliards d'opérations par seconde, NDR).

Thierry Breton (Atos) : "fabriquer nos propres supercalculateurs est une question de souveraineté"

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