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Nouveau monde. Le robot qui apporte la bière, ce n’est pas pour tout de suite

Des robots pour la maison, pour les usines ou pour le bureau : le salon Innorobo, qui se tient actuellement à Paris, est l’occasion de découvrir toutes sortes de spécimens, dans les limites du raisonnable.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le robot français Buddy sera commercialisé à la fin de l'année (JC)

Le salon européen de la robotique se tient jusqu'à ce jeudi 18 mai aux docks de Paris à Aubervilliers. 

Robots compagnons

Alors qu’en Chine, on commence à parler de placer des robots à la tête d’entreprises, on ne trouve pas encore de robot-PDG ni de robot-Premier ministre à Innorobo. En revanche, les "robots compagnons" sont à l’honneur. Il y a, par exemple, Buddy, créature 100% française, qui sera le premier robot de compagnie commercialisé en principe à Noël.

Buddy est une sorte d’extension du smartphone ou de la tablette, monté sur roulettes, avec une caméra vidéo pour communiquer ou surveiller la maison. "On pourra lui dire "je vais me coucher" et il éteindra les lumières après avoir vérifié que tous les volets et les portes sont fermés", explique Rodolphe Hasselvander.

Quid du robot domestique ?

Pour faire le ménage, il y a les robots aspirateurs, bien sûr. Mais il existe ceux qui transportent les colis (robot postier TwinswHeel) ou le robot-caddy qui porte vos courses en vous suivant dans les allées du supermarché. En revanche, il n'existe pas encore de robot pour descendre les poubelles, ou vous apporter une bière dans le salon.

La tendance est également aux « visio-robots ». Ce sont des dispositifs roulants équipés d’écrans et de caméras que l’on pilote à distance.En réalité, il ne s’agit pas vraiment de robots car ils ne sont pas autonomes mais cela permet, par exemple, de participer à des réunions de travail de chez soi ou à des enfants malades d’aller à l’école sans se déplacer. 

Sommes-nous prêts ?

Contrairement à certains discours alarmistes, les robots ne sont pas près de nous remplacer ni de prendre le pouvoir. En revanche, ils vont de plus en plus nous assister dans de nombreux domaines (industrie, médecine, transports, etc.).

Sur le plan de l'emploi, les activités qui seront remplacées par des robots devraient être compensées par de nouveaux métiers. Le problème, c’est qu’il est impossible de prédire avec précisions lesquels.

Comment allons-nous réagir et nous comporter face à ces robots ? Allons-nous nous attacher ou au contraire les maltraiter ? C'est la grande inconnue. Des mouvements de « bioconservatisme », c'est-à-dire d'opposition à la robotisation par crainte d’une perte de l’humain émergent. La grande aventure ne fait que commencer.

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