Quand l'ordinateur nous fait perdre du temps
120 heures par an, soit presque 5 jours sur une année,
passés devant un ordinateur à attendre. Voilà les joies de la vie moderne. Tout
le monde connaît ça : un ordinateur qui prend son temps pour s'allumer ou
pour s'éteindre, un programme qui se lance à la vitesse de l'escargot comme si
on n'avait que ça à faire dans la vie que de regarder l'écran vide ou encore
des fichiers qui mettent un temps fou à se transférer d'un support à un autre. En France, le temps d'attente moyen lors du démarrage de l'ordinateur
serait d'environ 11 minutes. Tout cela porte un nom : le " digital downtime ".
Et ce serait, paraît-il, selon une étude, parmi les sept principaux facteurs de
stress quotidiens.
Stress
Que se passe-t-il quand on en a marre d'attendre le bon
vouloir de l'ordinateur ? Plus d'un tiers déclare que ça les met de mauvaise humeur
pour le reste de la journée. Près de 30% en perdraient même le sommeil. C'est variable selon les pays : les Français – qui ne
sont pourtant pas du genre râleurs, c'est bien connu – arriveraient juste derrière
les Chinois en matière de stress numérique. Que faire ? 16% des Français, paraît-il, en viennent
aux mains. C'est ainsi que de pauvre ordinateurs innocents finissent piétinés
ou explosés contre un mur. Surtout en Allemagne (23%).
Temps de travail perdu
Le problème n'est pas nouveau. Déjà, en début d'année, la
mairie de Paris avait chiffré qu'avec ses ordinateurs qui mettaient 10 à 25
minutes pour s'allumer, l'administration municipale perdait un million d'heures
de travail par an.
Alors que faire ? Malheureusement, pas grand-chose. Cette
étude (menée auprès de 8.000 personnes) a été commandée par une marque d'informatique,
Sandisk, spécialisée dans les disques durs à mémoire flash réputés plus rapides.
Malheureusement, l'informatique est une chaîne où chaque maillon a sa propre inertie.
Même avec un disque dur rapide, on n'est pas à l'abri d'un système d'exploitation
qui n'en finit pas de se charger ni des logiciels qui eux aussi prennent leur
temps pour démarrer sans compter les éventuels problèmes de connexion réseau. En plus, loi de Murphy oblige, c'est toujours quand on est
le plus pressé que l'informatique prend son temps.
Lenteurs en série
Le meilleur dérivatif reste donc la machine à café pour
passer le temps. On peut aussi laisser l'ordinateur allumé en permanence mais ce
n'est évidemment n'est pas des plus économiques ni des plus écologiques. Il faudra donc sans doute vivre encore un peu de temps avec
ce " digital downtime ".
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