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On s'y emploie. Vers une société sans emploi ?

Pour le sociologue et philosophe Raphaël Liogier, l'intelligence articifielle, la robotisation et l'essor de l'économie collaborative peuvent nous permettre de nous libérer du travail, au profit de l'activité, à condition de revoir notre conception du monde.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Robot sur une chaîne d'une usine automobile

 (Monty Rakusen / GETTY IMAGES)

Pour l'auteur, les robots ne nous volent pas notre travail

Mais ils travaillent à notre place, de mieux en mieux. Il y a un décrochage entre la productivité, qui s'envole toute seule, et le travail humain, dont on a de moins en moins besoin.

La production par ouvrier a été multipliée par 120

"Aujourd'hui, les métiers vont six fois plus vite et un agent en surveille 100", écrit le sociologue Rapaël Liogier. Cette nouvelle productivité humaine ne se cantonne plus à l'industrie mais atteint tous les secteurs : le design, la logistique, les transports, le commerce de proximité, le secrétariat, la documentation, la traduction, les métiers juridiques, et même le journalisme.

Jusqu'à 80% des métiers seront touchés

Pour lui l'emploi n'est pas une richesse en elle-même, mais il sert à produire de la richesse. Selon les estimations, jusqu'à 80% des métiers seront touchés. Pour autant, cette robotisation nous libère des tâches automatiques et nous donne l'occasion d'être plus créatifs.
Pour l'auteur, il faut passer du mythe du plein emploi à la société de la pleine activité, soutenue par un revenu universel qui pourrait atteindre les 1.800 euros.

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