Cet article date de plus de douze ans.

Pêcheurs de Jamestown

Tout l'été 2012, avec la complicité de la revue "6 Mois", Pascal Delannoy vous fait voyager dans le monde entier. Direction le Ghana où des pêcheurs ont choisi de passer leur vie dans le quartier de Jamestown. Au cœur d'une ville d'Afrique qui, comme toutes les autres, a grandi dans les pires conditions, ils continuent à travailler au bord de la mer là où l'on pourrait presque les oublier, à la lisière de la capitale.
Article rédigé par Pascal Delannoy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (©)

Depuis deux
ans le photographe Denis Dailleux
revient régulièrement au Ghana. Le bout de plage qu'il a découvert est très
étroit, pas plus de 300 mètres. "Une virgule de sable" pour
reprendre la jolie expression de Patrick de Saint-Exupéry . C'est lui qui signe
un texte fort qui accompagne les photos pour nous expliquer le
"pourquoi" et le "comment" de ce reportage.

Près d'une
trentaine d'images nous disent toutes l'engagement de ces hommes, leur
lien profond avec leur métier, la place aussi des femmes qui, tôt le matin
attendent le retour des canots, autrement dit, l'arrivée du poisson.

Les enfants
eux aussi tiennent leur place. Botès Sangou à huit ans. Il vient souvent aider
sa mère qui vend le poisson fumé. Son choix, nous dit on, est clair : il
fera tout pour aller à l'école, comme l'un de ses frères. Il ne rêve absolument pas de devenir pêcheur.

Les
pêcheurs les voilà, ils sont souvent une vingtaine sur chaque bateau. On sent
dans leurs regards et leurs muscles une force sans limite. Quand ils rentrent,
ils se lavent nus sur la plage. Parfois ils ont pris la mer pendant plus d'une
semaine.

Denis
Dailleux avoue qu'il est subjugué par le lieu. Il est tombé par hasard sur cet
endroit fascinant, "hors du temps".

Ce qui
frappe surtout c'est la lumière et les couleurs qui font de ces clichés de
véritables peintures. Le plus souvent le ciel est gris et le soleil bien caché,
ce qui ajoute au mystère.

Une vie
très simple. On sent bien comme le raconte l'une des légendes que le temps
"est comme dilué et qu'il n'a plus vraiment d'importance".

L'envie
aussi, en tout cas on l'imagine, de vivre à côté de la grande cité, avec le
souci de lui échapper. L'important c'est de rester entre soi, aussi longtemps
que possible.

Les
pêcheurs de Jamestown
, un reportage à découvrir dans le Numéro 2 de la revue 6
Mois
. La semaine prochaine nous avons rendez-vous avec des jeunes filles
cosaques qui en Russie comme en Ukraine veulent retrouver leur identité.

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