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Planète Géo : l'avenir rêvé de l'Ethiopie

Développer l'économie tout en préservant l'environnement, c'est le but que s'est donné le gouvernement éthiopien en lançant de grands chantiers: la construction de barrages, parcs éoliens, zones industrielles et même villes nouvelles. 

Article rédigé par franceinfo, Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

Sortir de la pauvreté d'ici 2025

Même si la situation politique reste inquiètante et le pays toujours placé en état d'urgence après les grandes manifestations et l'arrestation de 10 000 opposants au régime en décembre dernier, le gouvernement éthiopien garde le cap : son programme mené de main de fer, a pour ambition de faire entrer le pays dans l'ère industrielle et écologique alors que le pays fait partie des vingt plus pauvres de la planète.

Construction de barrages

Les eaux du Nil bleu sont une sources de richesse pour le pays :  le gouvernement a investi dans plusieurs projets de barrages pour la production d'électricité dont le barrage de la Renaissance en chantier depuis 2011. Cet ouvrage haut de 145 mètres et de 1 800 mètres de long, sera le plus grand d'Afrique.

A 600 kms en aval des chutes du Nil bleu, le barrage de la Renaissance. (Géo Pascal MAITRE)

La production en électricité  100% écologique

La production en électricité est à 90% hydraulique, la force éolienne utilisée par ailleurs : au sud de Mekele le parc d'Ashegoda muni de 84 éoliennes alimente plus d'un million de foyers. Depuis 2015, un autre parc éolien, encore plus puissant, a été construit par les Chinois. Cinq autres projets sont en route.

Il n'empêche, les 3/4 des Ethiopiens s'éclairent à la bougie, il est prévu de tirer des lignes électriques dans les campagnes.

Un tramway à Addis-Abeba

La capitale se métamorphose, des quartiers entiers sont détruits pour laisser place à la ville du futur. "Mais la jeunesse n'y trouve pas sa place, les expropriations et la corruption laissent un goût amer "explique Pascal Maître : il était reporter-photographe à l’agence Gamma, au moment de la grande famine qui a fait plus d’un million de morts entre 1982 et 1985 : 25 ans après, il est retourné en Ethiopie, bluffé par les travaux lancés à marche forcée par le gouvernement .

Le prix de la main d’œuvre n’étant pas élevé et l’électricité peu chère, donc les investisseurs étrangers affluent, les Chinois en tête.

A Dukem, un atelier de chaussures du chinois Huajian. (Géo  Pascal MAITRE)

L’ambition du gouvernement c’est de faire sortir le pays de sa pauvreté d’ici 2025, sachant que la population passera de 99 millions à 150 millions d’ici là. Le défi c'est d'emmener tout le monde vers ce progrès...

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