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Planète Géo. L'île d'Eigg, le rêve écossais

Un modèle d'autogestion citoyenne : en Écosse, les habitants de l'île d'Eigg ont racheté les terres et produisent leur propre électricité.

Article rédigé par franceinfo, Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

Eigg, le trésor des Hébrides intérieures

Petite par sa taille - elle ne fait que neuf kilomètres sur cinq, avec un habitat très dispersé - l'île d'Eigg n'en est pas moins devenue un modèle de vie. Située sur la côte ouest de l’Ecosse, juste en dessous de l’île de Sky, elle a déjà reçu la visite des représentants d'une quarantaine de pays, curieux de connaître comment fonctionne la communauté.

Comme la plupart des terres en Ecosse, Eigg a vécu, sous le contrôle de grands propriétaires, pendant des siècles. Mais en Juin 1997, les habitants de la petite île des Hébrides ont racheté les terres, grâce à une souscription publique et sont passés à l’autogestion. Toutes les grandes décisions sont soumises au vote. Et ça dure depuis plus de 21 ans. A quoi tient cette performance ?

Le couple s'est rencontré sur le ferry et marié le jour des 20 ans du rachat de l'île. (CHARLES DELCOURT / GEO)

Volker Saux, reporter au magazine Géo  s'est rendu sur place, il raconte :"le territoire est désormais géré par un trust dirigé par quatre habitants élus pour quatre ans, des représentants de la région des Highlands et ceux d'une association de protection de la nature."

Autonome en énergie

Depuis 2007, l'île vit en autonomie complète, les habitants ont installé un système qui combine trois sources, le solaire, l'éolien et l'hydraulique.

Derrière les éoliennes se détache le mont Sgurr (393 m. de roche volcanique). (CHARLES DELCOURT / GEO)

"Chaque maison a droit à cinq kilowatts, 10 kW en cas d'usage professionnel ; tous les câbles sont enterrés et donc, les installations ne détériorent pas le paysage".

Désir d'une autre vie

En 21 ans, la population est passée de 65 à 105 personnes avec de jeunes arrivants en quête d’un autre mode de vie. On oublie le rythme des grandes villes  et il faut s'adapter, déjà pour commencer, au climat ! Les hivers sont longs et rudes, les produits rares tout comme les services ; le médecin ne passe qu'une fois par semaine. Plusieurs chantiers attendent les habitants, mais avec le brexit, ils pourraient bien être revus à la baisse.

En attendant les touristes continuent d’apprécier leur escale, l’île d’Eigg accueille en moyenne, chaque année, 20.000 visiteurs.

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