Sur les terres "Marrons"
Le Surinam, ancienne Guyane hollandaise, est très métissé. Sur ses 541.000 habitants, les Indo-Pakistanais et les Créoles constituent la majorité de la population.
Mais il y a aussi des Indonésiens, des
Chinois, des Amérindiens et des Marrons, les descendants d'esclaves qui s'évadèrent des
plantations pour vivre libre au fin fond de la jungle.
Le
photographe James DELANO a passé beaucoup de temps auprès d'eux : son reportage
est publié dans le magazine Géo , accompagné du commentaire d'un
anthropologue Richard Price, un Américain qui travaille depuis 40 ans sur le
terrain.
Nicolas Ancellin lui-même s'est impliqué dans cette recherche sur les Marrons et raconte leur histoire extraordinaire. Aujourd'hui, ce peuple autonome cherche à préserver son identité dont il est fier et revendique son propre territoire. Pour cela, il s'appuit sur des traités de paix signés en 1760 et 1762, par la
Hollande, traités qui leur accordent la liberté et l'autonomie de leur territoire.
Mais le gouvernement surinamien remet en cause la souveraineté des Marrons sur leurs terres, et cela malgré une décision de la cour interaméricaine des droits de l'homme rendue en 2007, qui leur accordait des "droits collectifs" : selon ce jugement, les entreprises désireuses de s'installer sur les terres marrons, doivent leur demander l'autorisation préalable, ce qui n'est toujours pas le cas. Et les multinationales exploitant l'or et des bois tropicaux sur leur territoire, ont reçu le soutien de l'Etat.
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