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Polars d'été. "Le jour ou Kennedy n'est pas mort" de R.J. Ellory

Cet été, Gilbert Chevalier propose de revenir sur les meilleurs romans noirs, policiers, et thrillers français de l’année.

Article rédigé par franceinfo, Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
"Le jour où Kennedy n'est pas mort" de R.J.Ellory. (SONATINE)

C'est Roger Jon Ellory lui-même qui a choisi ce titre de Ray Charles, Take these chains from my heart, de 1963 pour accompagner la lecture de son nouveau roman. L'écrivain britannique nous emmène cette fois aux États-Unis précisément en 1963 quand Kennedy occupe la Maison Blanche à Washington. Sauf que le 22 novembre 1963, le président américain n'est pas abattu à Dallas par un certain Lee Harvey Osvald. En revanche, peu après, Mitch Newman, un journaliste installé à Washington, apprend le suicide son ex-fiancée. Une relation amoureuse brisée 10 ans plus tôt par la guerre de Corée où Mitchell voulait absolument aller. 

Le souvenir de cet amour encore très vi,f Mitch Newman tente de comprendre ce qui s’est passé. Il découvre alors que Jean enquêtait sur la famille Kennedy. Peu à peu, le photographe va s’avancer dans un monde dangereux : sexe, manipulations, mensonges, raison d'État et assassinats politiques. Et on suit son enquête dans les pas de son ex-fiancée. C'est haletant, ça devient de plus en plus dangereux et à ce titre Le Jour ou Kenendy n'est pas mort est un excellent roman noir avec tout ce qu'il faut de mystères, de suspenses et de rebondissements.

Le mythe JFK déconstruit

 
Dans cette uchronie, on retrouve tous les personnages de la véritable histoire : le clan Kennedy au complet ainsi qu’un certain Lee Harvey Oswald, Jack Ruby et d'autres. Et Ellory, avec une imagination débordante semble s'être amusé comme jamais avec les événements et la réalité. RJ Ellory nous dresse finalement un tableau assez misérable de la politique américaine de l'époque et surtout un tableau très peu flatteur pour le clan Kennedy. Avec un JFK obsédé sexuel, corrompu, cynique, malade et gavé de médicaments. Un Bobby manipulateur et un entourage à la mesure. Pour Ellory, c'est évident, l'aura de JFK ne serait pas celle qu'elle est s'il n'était pas mort assassiné à Dallas. 

Ellory nous propose également avec ce roman une histoire d'amour touchante, celle du journaliste enquêteur. Inconsolable d'avoir perdu son amour de jeunesse.
Le roman se partage entre ses flash back sentimentaux, son enquête tendue et des scènes de la vie quotidienne du Président. Et ce sont ces pages là les plus étonnantes et passionnantes du roman.
 
Le jour où Kennedy n'est pas mort est publié chez Sonatine.

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