Prenez soin de vous. Comme Liv Sansoz, il faut se dépasser soi-même
Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui, il faut se dépasser. Comme l'a fait Liv Sansoz qui a grimpé 82 sommets des Alpes en un an et demi.
Prenez soin de vous en vous dépassant ! C'est peut-être ce que vous vous dites en ce moment sur le chemin du travail.
C'est en tout cas ce que Liv Sansoz s'est dit un matin de mars 2017, quand elle s'est retrouvée au pied du Grand paradis. L'un des 82 sommets de plus de 4 000 mètres des Alpes. Ce petit bout de femme, double championne du monde d'escalade, diplomée de psychologie cognitive, les a tous grimpés depuis. Les 82, les uns après les autres. Elle a mis un an et demi. Et je me suis dit que son expérience avait valeur d'exemple.
Nous ne sommes pas tous alpinistes !
Mais on a tous des projets que l'on n'ose pas engager. Par peur de l'échec. Et c'est le premier enseignement que cette aventure nous apporte. Savoir gérer sa motivation pour ne pas renoncer à la première difficulté. Liv Sansoz m'a confié ses doutes au départ. Mais l'envie de se lancer a été plus forte. Un par un, elle s'est attaquée à ces sommets. Un à huit par jour. 10 à 15h dans la montagne.
Il faut de la motivation mais ça ne suffit pas. ll faut gérer la fatigue. Et c'est là qu'il faut s'écouter. Liv Sansoz, elle, est tombée dans une crevasse. Cinq semaines d'immobilité. Mais elle a trouvé la force de repartir. Elle évoque aussi la météo. Très changeante en haute-montagne, et dangereuse. Imaginez-vous sur un sommet au milieu d'un orage. Des imprévus qui obligent à rester en permanence sur le qui-vive, pour trouver un autre itinéraire ou décider de reporter une course. C'est un autre enseignement à mon sens : savoir rester flexible et s'adapter pour réussir à prendre la bonne décision en cas d'imprévu.
Indispensable : un bon mental
Liv Sansoz m'a raconté une journée particulièrement éprouvante. 18 heures à plus de quatre mille mètres dans le froid, le vent, avec un sac à dos très lourd, deux barres de céréales pour tenir et un demi-litre d'eau. Pas vraiment les meilleures conditions. Elle ne s'en serait pas sentie capable. Elle reconnaît que c'est son mental qui a pris le dessus. Que son corps s'est adapté, au-delà de ce qu'elle pensait.
Bref, je résume. Pour mener à bien un projet à long terme, sachez gérer votre motivation, alimentez-la avec des situations ou des intervenants nouveaux. Soyez prêt à vous adapter face aux imprévus. Sinon demandez-vous : c'est quoi l'essentiel ? Et si vous vous sentez défaillir près de la ligne d'arrivée, ayez confiance en vous et en vos capacités. C'est là que votre mental va prendre le dessus et vous faire découvrir des ressources insoupçonnées. Attention quand même, vous aurez forcément un temps de récupération ensuite !
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