Le point sur le plan d'épargne en actions
La semaine dernière, on avait abordé les changements en assurance vie. Mais il y a
bien sûr d'autres sujets sur l'épargne
qui concernent les particuliers.
Oui, en particulier, le PEA, le plan d'épargne en
actions. D'autant que la Bourse intéresse
à nouveau les particuliers. Certainement en raison des performances des marchés
financiers. Le CAC 40, donc la Bourse de Paris, a enregistré une performance de
+15% en 2012 et de +18% en 2013. C'est
beaucoup plus que le Livret A et que l'assurance vie.
L'argent placé sur un plan d'épargne en actions est investi
dans les entreprises, pour leur développement. C'est donc utile pour l'économie
et la croissance. Et c'est la raison pour laquelle, ces enveloppes fiscales
sont favorisées.
Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des
Epargnants, parle des nouveautés dans la loi de finances : "Deux grandes
mesures concernent le PEA. Premièrement, le relèvement du plafond du PEA, qui
est passé au 1er janvier 2014 de 132.000 à 150.000€. La deuxième
mesure est la création d'un PEA PME, spécialisée sur les titres des PME avec
une enveloppe de 75.000€ ."
On ne peut pas mettre des obligations françaises et européennes
dans un PEA ?
Non, parce que les obligations sont des dettes, soit des
Etats, soit des entreprises. Mais on ne peut pas placer dans son PEA des
actions de Sofica (les sociétés de financement de l'industrie cinématographique
et audiovisuelle), des titres acquis par les salariés dans le cadre de levée de
stock-options.
Mais comment choisir entre le PEA et le PEA PME ?
C'est vrai que jusqu'à présent on ne pouvait détenir qu'un
PEA par contribuable. Mais avec la loi de finances pour 2014, la donne
change. Philippe Crevel assure que "le législateur permet le
cumul de PEA, à défaut de permettre le cumul de mandats. On peut donc avoir à
la fois un PEA et un PEA PME. Il vaut même mieux avoir un PEA et le compléter en
ouvrant un PEA PME. "
On peut investir aussi bien dans des actions en direct
que dans des sicav et des fonds communs de placement. Mais alors que
choisir ?
Quand on est très informé et que l'on suit son portefeuille
de valeurs mobilières, les actions en direct sont une bonne solution. En
revanche quand on n'est pas au fait de la vie des entreprises, ou que l'on n'a
pas de temps à consacrer à la collecte d'informations, mieux vaut investir dans
des sicav et des fonds communs de placement. Certes, il y a des frais de gestion,
mais vous profitez de l'expertise de spécialistes. Et ce qui n'est pas
négligeable, le risque du placement est
mutualisé. Si une entreprise se porte mal, ce ne sera pas une
catastrophe puisque vous aurez investi dans plusieurs entreprises.
Rappelez-nous l'avantage fiscal qui accompagne les PEA.
Il n'y a pas d'impôt sur le revenu si vous gardez vos titres
pendant 5 ans. Mais il faudra tout de même payer les prélèvements sociaux, CSG
et assimilés, au taux de 15,5%.
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