Coéducation : quel rôle pour les parents à l’école ?

Élus tous les ans, les représentants de parents d’élèves ont un rôle d'intermédiaire entre les enseignants, les parents et l’établissement.

Représentant de parents d’élèves : un lien essentiel

Les représentants proposent des projets pour améliorer la vie scolaire, tels que des ateliers sur le harcèlement ou des activités culturelles. Il s'agit d'une mission qui demande du temps et de l’investissement, parfois jusqu’à 25 heures par semaine pour certains parents actifs comme Naouel, une maman parisienne. Naouel reste un cas exceptionnel. La plupart des membres actifs du conseil local se mobilisent une à deux heures par semaine.

Tous les parents peuvent s'impliquer

Même sans être élu, tout parent peut participer à la coéducation. La clé est de valoriser l'école à la maison et de s’intéresser aux résultats scolaires. Les études de l’OCDE montrent que les enfants dont les parents s'impliquent dans la scolarité réussissent mieux. 

Pourtant, certains parents hésitent à s’investir parce qu’eux-mêmes n’ont pas eu une bonne expérience à l’école ou parce qu’ils ne maîtrisent pas bien le français par exemple.

Pour ces foyers particulièrement, il est important de démystifier l’école et de montrer que cette coéducation peut être facile. Ce rôle ne nécessite pas d’expertise particulière, il s’agit surtout de soutenir l’enfant au quotidien.

Des outils numériques à disposition

Pour les familles plus occupées, notamment monoparentales, des outils numériques permettent de garder le lien avec l’école. Parler des activités quotidiennes ou lire un livre ensemble sont aussi des moyens simples mais efficaces de s’impliquer dans la vie scolaire.

Par ailleurs, le ministère de l’Education nationale a développé le site “La mallette des parents” pour accompagner les familles dans ce rôle “coéducatif”.

Trop d'activités, un danger pour l'enfant ?

Dans le cadre extrascolaire, l’implication parentale est intéressante à étudier car cette dernière a un impact sur le cadre scolaire. Certains enfants pratiquent trop d'activités en dehors de l'école, or cette surcharge est mauvaise pour l'enfant, qui doit disposer de suffisamment de temps pour jouer librement.

Une étude de l’Université de Toronto, qui date de 2018,  montre que certains enfants se retrouvent en "burn-out" car trop sollicités. Ces enfants cumulent de nombreuses activités en dehors de l’école, et finissent par devenir apathiques et perdre l’intérêt éprouvé auparavant pour leurs passions. 

La pression sur les notes peut s'avérer tout aussi délétère. Les enfants dont les attentes parentales sont trop élevées peuvent développer de l’anxiété, de l’insomnie, voire une aversion aux apprentissages. En somme, la coéducation est un outil précieux pour la réussite scolaire, mais comme le disait Paracelse, "Tout est poison, rien n’est poison, tout est question de dosage."