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La part du logement dans un budget

Aujourd'hui, on va jouer à "Le saviez-vous ?" En effet, le Commissariat Général au Développement Durable vient de publier une étude sur les conditions d'occupation des logements et l'INSEE, quant à lui, vient de sortir son traditionnel portrait Social de la France. Alors, saviez-vous, que les Français dépensent 18 % de leurs revenus pour leur logement ? Cela vous paraît peu ?
Article rédigé par Patrick Lelong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (L'étude de l'INSEE sur les conditions d'occupation des logements © Insee)

18%, cela semble peu, mais c'est parce que, dans cette moyenne, il y a les propriétaires qui ont fini de payer leur emprunt et pour lesquels la dépense de logement se limite aux charges et aux taxes. Mais, pour ce qui concerne les locataires du parc privé et les accédants, toujours en cours de remboursement, cette part représente 27 %. Alors, dans le détail, qu'est-ce que cela signifie ?

 

Tout d'abord, il faut différencier selon les statuts d'occupation. On a quatre grandes catégories : les locataires du parc social, les locataires du parc privé, les accédants, qui sont donc toujours en cours de remboursement, et les propriétaires qui n'ont plus de charge de remboursement. Il faut savoir que les accédants et les propriétaires qui ont soldé leur crédit habitent dans des logements plus grands que les locataires et préfèrent, dans une large mesure le logement individuel. La part de revenus qu'ils consacrent au chauffage et au fonctionnement du logement leur coûte plus cher. Ils habitent une maison individuelle de 110 m²,  quand les locataires privés se contentent d'un appartement de 65 m².

 

Et quand on parle des statuts d'occupation,  que disent les les deux études  ?

 

Oui, par exemple, lorsque l'on dit que les logements du parc social constituent souvent une rente pour leurs occupants, c'est faux ! Saviez-vous qu'en 30 ans, les caractéristiques des locataires du parc social se sont considérablement modifiées : 40 % d’entre eux appartiennent aux 25 % des ménages les plus modestes, alors qu’ils n’étaient que 16 % en 1973. Ce recentrage du parc social sur des ménages moins aisés s’explique notamment par une modification des règles qui régissent l’accès et le maintien dans le parc social.

  

Concrètement, combien cela représente,  la dépense de logement?

 

Cela dépend de la catégorie : entre 2005 et 2011, le taux d'effort des locataires a augmenté d'environ 2,5 points, leurs revenus ayant généralement augmenté moins vite que les dépenses de logement, alors que ce ratio est resté stable pour les propriétaires. Donc, pour les locataires du secteur privé, par exemple, les dépenses de logement représentaient un peu plus de 24% de leurs revenus, aujourd'hui, ils en sont à 27 %, alors que pour les propriétaires-accédants, le taux de 27% était le même en 2005, qu'en 2011. Mais, en même temps, soulignons qu'avec un tel taux d'effort, on dispose de très peu de marge.

 

Et les conditions d'occupation ont évolué, aussi ?

 

Entre 2003 et 2013, dans l’ensemble du parc de résidences principales, la taille des ménages a diminué. Au 1er janvier 2013, un logement sur trois est ainsi occupé par une personne seule. On apprend aussi, dans ces deux études, que la taille moyenne des ménages est moins élevée dans le parc locatif que dans le parc occupé en propriété. C'est normal, la décision d'acheter est souvent motivée par la présence d'enfants. Et saviez-vous que chez les plus de 70 ans, le taux de propriétaires est de 77% !

 

On apprend décidément plein de choses dans les études de l'INSEE et dans celles du Commissariat Général au Développement Durable, et ce qui ne gâche rien, elles sont librement accessibles sur Internet:

-      L'étude de l'INSEE

-      L'étude du Commissariat Général au Développement Durable

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