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Sexualité des jeunes dans les quartiers : la question de l'islam

Deux petits groupes de jeunes âgés de 16 à 20 ans : les garçons d'un côté, les filles de l'autre. Autour d'un débat initialement centré sur la structure - les quartiers, où tout le monde se connaît, et la question de la réputation - une autre question émerge naturellement. Celle de la religion. 
Article rédigé par Hélène Lam Trong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Dans la cité de Seine-Saint-Denis où nous nous sommes rendus, les jeunes qui se disent musulmans sont majoritaires, chez les moins de 25 ans. C'est aussi le cas dans notre petit échantillon, qui, à défaut d'être représentatif, a le mérite d'avoir accepté de parler au micro de France Info de cette problématique délicate de la sexualité.

Inutile d'y aller par quatre chemins : ce qui préoccupe les filles c'est leur virginité. On retrouve aussi chez elles une forme d'auto-censure que l'on ne retrouve pas chez les garçons. Si certains rappellent qu'il est moins question d'islam que de tolérance, notamment en ce qui concerne le regard des parents sur l'éveil à la sexualité de leurs enfants, la plupart des adolescents rencontrés invoquent la religion pour expliquer leur rapport à "la bagatelle". Et aussi pour justifier de lourdes inégalités. On entend chez ces jeunes musulmans, garçons et filles, qui se disaient tous pratiquants, une forme de puritanisme que l'on avait plutôt l'habitude de rencontrer, en France, chez les jeunes catholiques.

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