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Si j'etais...Theresa May

La première ministre britannique, Theresa May, met la pression sur le Parlement contre un blocage du Brexit. La Haute Cour de Londres a jugé que les parlementaires devaient être consultés pour une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. Karl Zéro s'est imaginée dans la peau de Theresa May. 

Article rédigé par franceinfo - Karl Zéro
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La Première ministre britannique Theresa May en Inde, le 7 novembre 2016.  (MONEY SHARMA / AFP)

Si j'étais Theresa May, la libératrice du joug bruxellois, je ne serais pas contente qu'on veuille me ravir ma victoire…Aux armes, sujets de sa Très Gracieuse Majesté ! Le 23 juin dernier, avec le Brexit, nous avons gagné le droit d’échapper à Bruxelles, à ses diktats aberrants, à ses tracasseries orwelliennes.

Voilà qu’un trio incontrôlable, trois juges perruqués, trois euro-idolâtres aux mœurs dissolus, ont décidés que pour pouvoir quitter l’Europe, il fallait d’abord demander l’avis de notre Parlement ! Comme si on avait besoin de lui pour savoir ce qu’on doit faire !

Même la Reine est très énervée 

Notre peuple majoritairement favorable au Brexit sait ce qu’il veut et il l’a dit ! Mais nos glorieux élus, arrosés depuis des lustres par les lobbies bruxellois, ont des raisons d’être majoritairement contre, à commencer par leurs comptes aux îles Caïmans… Bref, on n’est pas prêt d’en voir le bout, de l’euro-tunnel.

Si j’étais Theresa May, je vous dirais que même la Reine est très énervée -enfin autant que son grand âge le lui permette- parce qu’elle est évidemment favorable au Brexit ! Le 21 juin dernier, deux jours avant le référendum - avec comme toujours son petit air de ne pas y toucher, puisque chez nous "le monarque règne mais ne gouverne pas" - elle a profité d’un dîner à Buckingham Palace pour demander à ses convives qu’ils "lui donnent trois raisons pour lesquelles la Grande-Bretagne devrait rester dans l’Europe ?" À 23h, le dîner fini, ils n’en n’avaient trouvé que deux. Elle aurait pu demander les "trois raisons pour lesquelles la Grande-Bretagne devrait quitter l’Europe." Si elle ne l’a pas fait, c’est parce qu’elle sait qu’il y en a des centaines ! Mais là, c’est foutu !

Si j’étais Theresa May, je vous dirais que le plus sidérant c’est que cette escroquerie a commencé mi-octobre par deux plaintes banales : celles d’une gestionnaire de produits financiers, ex-mannequin d’origine guyanaise, Gina Miller et d’un coiffeur brésilien de 37 ans, nommé Deir Dos Santos. Franchement, pour défendre les intérêts de la Couronne, David Cameron et consorts auraient pu trouver plus "cockneys".

Voilà qui rappelle 2005 et le référendum sur la Constitution européenne...

Si j’étais Theresa May, je vous dirais que confisquer le vote des citoyens, c’est aussi vieux que la démocratie. David Cameron a demandé le mode d’emploi à votre Nicolas Sarkozy : "Allo, Nicolas ? How are you ? Tell me : comment tu as fait pour les niquer tes fucking souverainists ?" Souvenez-vous, à peine élu en 2008, ce même Sarkozy passa outre la volonté du peuple exprimée dans le référendum de 2005 sur la Constitution européenne. Il fit ratifier par voie parlementaire cette même Constitution, ré-emballée sous l’appellation de "Traité de Lisbonne". 

La même méthode qu’aujourd’hui chez nous ! Vous allez voir qu’à l’arrivée on aura notre Brexit de Lisbonne ! On quitte l’Europe tout en restant dedans.Je vous laisse, j’ai un appel du prince Charles, son fiston Harry s’est encore fait pincer en uniforme nazi à une fiesta organisé par son frère Andrew avec de vrais morceaux de mineures…Ah, quelle famille !

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