Cet article date de plus de huit ans.

Ça ne sonne plus !

Un lycée qui supprime la sacro-sainte sonnerie scandant les heures pour responsabiliser ses élèves et cesser de les infantiliser, c'est le cas du lycée de Cornouaille à Quimper. Depuis la Toussaint, "ça" ne sonne plus et c'est seulement à l'aide de la pendule que les élèves et les professeurs se repèrent. Le temps passe-t-il plus vite ou plus doucement ? Chacun doit voir midi à sa porte !
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce matin l’autre info est en Bretagne…

Au lycée de Cornouaille à Quimper. J’ai appris dans Ouest France que depuis une dizaine de jours, il n'y a plus de sonnerie dans ce lycée d'enseignement général et technologique comptant un millier d’élèves…

Il ne s’agit pas d’une panne mais d’une décision délibérée. Depuis le début de la rentrée de la Toussaint, plus aucune sonnerie ne résonne dans l’établissement. Le proviseur de l’établissement veut responsabiliser les élèves, moins les infantiliser. Toute l’équipe avait remarqué qu’une fois la sonnerie enclenchée, plus personne n’écoutait en classe. Je ne sais pas vous, monsieur Mamère, mais moi je me souviens très bien, effectivement, que le mauvais élève que j’étais commençait toujours à ranger ses affaires dès la première seconde de la sonnerie au lycée… Drrriiiiiiiiiiiinnnnggg !!!!!!  Là, je n’écoute plus rien du tout, je ne pense plus qu’à me ruer dans les couloirs ou dans la cour. Retenez-moi Fabienne ou je sors du studio en courant !

Supprimer la sonnerie, une expérience sociologique

D’après ce qu’en disent élèves et enseignants, l'initiative est plutôt bien vécue, même si certains élèves accusent les professeurs d’en profiter, les sadiques, pour les garder plus longtemps en cours. Des enseignants dont certains apprécient la diminution du bruit ambiant.

Le revers de la pendule c’est que pas mal d’élèves ont les yeux rivés sur l’horloge, ce qui n’est pas une bonne nouvelle en termes de concentration et d’écoute. En revanche, du côté du bureau des surveillants, on constate depuis la disparition de la sonnerie une petite baisse des retards de la part des élèves. Alors j’ai un conseil pour les élèves du lycée Cornouaille de Quimper qui trouvent désormais le temps long : «Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité ». C’est signé Albert Einstein. Et vous Noël Mamère, vous qui êtes député depuis 1997, la sonnerie de l’Assemblée, celle qui vous appelle en séance, vous la supportez encore ?

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