Les 74 morts de William Shakespeare
L’autre info est en Angleterre, ce matin…
2016 doit être une année culturelle parce que la culture c’est la meilleure manière de lutter contre l’obscurantisme. Et justement en 2016 on va commémorer le 400e anniversaire de la mort de Shakespeare. Certains préparent pour cette occasion une pièce assez spéciale…
C’est à dire ?
Le site l'Actualitté parle du projet du metteur en scène britannique Tim Crouch. Il répète une pièce intitulée "The Complete Death" ,"La mort complète". Un spectacle très original qui mettra en scène les morts humaines représentées dans les pièces de Shakespeare. 74 morts…
74 !?
Oui. Shakespeare n’hésitait pas à montrer la mort sur scène. Et des morts souvent très brutales. Sachez que près de la moitié des morts shakespeariennes se font lors d’une attaque au couteau. Il y a des décapitations, des empoisonnements, des pendaisons, un étouffement. Le journal The Telegraph qui a répertorié toutes les manières de mourir chez Shakespeare évoque aussi être poursuivi, et donc rattrapé, par un ours mais aussi l’indigestion, l’enterrement vivant, le démembrement puis le feu, la morsure de serpent, la mort de chagrin et évidemment le suicide. Car on se suicide beaucoup chez Shakespeare puisqu’ "Être ou ne pas être…". Les drames shakespeariens sont vraiment réputés pour la cruauté des morts. Comme quoi la série de HBO, Game of Thrones, n’a rien inventé avec ses 61 morts en 50 épisodes.
Mais ça va être affreux cette pièce !
Non parce que ce sont quatre clowns qui se chargeront de jouer tous ces morts de Shakespeare. C’est le Brighton festival qui accueillera la première de la pièce, en mai 2016. Pièce qui partira ensuite en tournée. Si on veut résumer la philosophie de Shakespeare, c’est peut-être une réplique de sa pièce « Le Roi Lear », datant de 1606, qui dit le mieux son rapport à la mort : "Nous sommes pour les dieux ce que les mouches sont pour les enfants : ils nous tuent pour s’amuser". Alors Shakespeare, lui aussi, s’est beaucoup amusé à tuer ses héros… Shakespeare qui fait dire à Hamlet : "C'est la règle commune, tout ce qui vit doit mourir, emporté par la nature dans l’éternité" . Tout ce qui vit doit mourir" on dirait un titre de James Bond…
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